Vivre ou non avec les inondations : intersectionnalité des facteurs déterminants des intentions d’adaptation et de relocalisation des ménages urbains
Dans cette étude, la technique d’estimation Probit est utilisée pour comprendre l’intersectionnalité des considérations sociales, économiques, démographiques et physiques qui influencent la prise de décision des ménages concernant la relocalisation face aux risques d’inondation. Les résultats montrent la réticence des ménages à déménager contrairement à la relocalisation considérée principalement comme une adaptation privilégiée.
La probabilité de déménager présentait une tendance non linéaire, diminuant uniquement lorsqu’une population était plus jeune jusqu’à l’âge de 55 ans avant de s’inverser. Les ménages autochtones ont préféré ne pas déménager. Dans les communautés où l’attachement au lieu et les sources de revenus ont eu un impact significatif sur les décisions de réinstallation, les ménages ayant fait des études secondaires, ayant déjà vécu des inondations et ayant un statut non autochtone ont influencé une perception plus élevée du risque d’inondation.
Par conséquent, la relocalisation en tant que stratégie mondiale efficace d’adaptation aux inondations n’est pas répandue. Ainsi, donner aux ménages les moyens d’accepter un certain niveau de risque d’inondation évite potentiellement une mauvaise adaptation et implique une combinaison de mesures d’infrastructure matérielles et d’approches réglementaires dans les lieux de résidence qui ne compromettent pas les moyens de subsistance. Toutefois, si la relocalisation s’avère nécessaire, une approche fondée sur les droits doit être privilégiée plutôt qu’une approche fondée sur le risque absolu.