Les images parlent d’elles mêmes. Les soldats israéliens se sont retirés lundi du complexe hospitalier d’Al-Chifa à Gaza après deux semaines d’opération. Ils laissent derrière eux d’immenses destructions et de nombreux cadavres, selon un médecin du plus grand hôpital du territoire palestinien.
Bâtiments détruits, calcinés ou rasés, rues jonchées de décombres et gros monticules de sable : les images de l’AFP montrent un paysage de dévastation autour du complexe hospitalier al-Chifa à Gaza. Il a été pris d’assaut le 18 mars par l’armée israélienne, qui a accusé le Hamas de l’utiliser comme centre de commandement. L’organisation palestinienne a fermement nié ces allégations.
« Il n’y avait que 300 patients et personnel médical. Nos forces ont pris toutes les précautions nécessaires pour ne blesser aucun patient, personnel ou civil dans le complexe hospitalier pendant l’opération et les ont évacués en toute sécurité », a ajouté l’armée israélienne.
300 morts à al-Chifa
Un porte-parole de l’Agence de défense civile de Gaza, dirigée par le Hamas, a déclaré que 300 personnes étaient mortes dans et autour de l’hôpital au cours de l’opération israélienne. Les médecins et les civils présents sur place ont déclaré qu’au moins 20 corps avaient été retrouvés, dont certains semblaient avoir été renversés par des véhicules militaires.
Plusieurs corps ont été retrouvés près de l’entrée ouest du complexe, utilisé par l’armée au moment de son retrait lundi, selon les mêmes sources. Un correspondant de l’AFP a aperçu un corps en décomposition avec des traces de pneus près de l’entrée, mais n’a pas pu préciser de date. « Les chars sont passés sur les corps », a déclaré un témoin qui a préféré garder l’anonymat.