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visualiser la très forte progression de La France insoumise dans les banlieues populaires

En cinq ans, le parti dirigé par la tête de liste Manon Aubry a progressé de 19,4 points dans ces territoires, passant de 9,9 % à 29,3 % des suffrages.

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La liste La France insoumise arrive en tête dans 33 des 40 communes de Seine-Saint-Denis (photo d'illustration).  (ALEXANDRE BRE / HANS LUCAS / AFP)

La victoire est écrasante pour le Rassemblement national. Le parti dirigé par Jordan Bardella a rassemblé 31,4% des suffrages exprimés lors des élections européennes dimanche 9 juin, prenant la tête dans tous les territoires, sauf dans les banlieues populaires, remportées par La France insoumise, sur la base des catégories. zones territoriales définies par l’Insee où le taux de logement social est d’au moins 28 %.

La candidate LFI, Manon Aubry, qui totalisait 9,89% des voix au niveau national, a failli l’emporter. 29,3% des voix dans les quartiers populaires. C’est 19,4 points de plus qu’en 2019, signe d’une popularité croissante auprès d’électeurs habituellement peu mobilisés.

C’est dans le nord-est de la région parisienne que le parti de Jean-Luc Mélenchon enregistre ses plus gros scores. En Seine-Saint-Denis par exemple, Manon Aubry arrive première dans 33 communes sur 40, parfois loin devant ses concurrentes. A La Courneuve, il recueille plus de 58 % des suffrages et devance largement le Rassemblement national, qui atteint 12,6 %.

Score des listes selon le type de territoire (FRANCE INFO / LEA PRATI)

Dans ces banlieues, le RN n’a progressé que de 3 points entre 2019 et 2024, tandis que la liste de la majorité présidentielle, conduite par Valérie Hayer, a reculé de 10 points.

Cette forte progression répond à la stratégie des rebelles, qui ont concentré leur campagne sur les quartiers populaires. Jean-Luc Mélenchon a ainsi multiplié les meetings dans les villes, dans les quartiers nord de Marseille ainsi qu’en Seine-Saint-Denis, dans l’espoir de mobiliser une population abstentionniste. Autre aspect de la campagne de LFI à prendre en compte dans ces résultats : le choix de mettre la cause palestinienne au premier plan.

En plaçant la juriste franco-palestinienne Rima Hassan en septième position sur sa liste et en dénonçant dans son programme « la politique criminelle de (Benyamin) Netanyahu contre les Palestiniens »le parti espérait toucher les habitants des banlieues, en particulier les plus jeunes.

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