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visite privée du duplex parisien de Jeanne Damas

VISITE – La créatrice de la marque Rouje a aménagé, sous les toits de Paris, un loft-maison de campagne avec terrasse, où flotte une ambiance bohème et raffinée, à son image.

Un quartier populaire de l’est parisien, des commerces, une porte d’immeuble discrète, un petit couloir, une cour, l’immeuble A, des escaliers raides et, au 3e étage, au sommet de l’immeuble… le paradis. Eden perché, niché entre les toits, par Jeanne Damas. Le créateur de la marque Rouje, qui incarne Paloma Picasso dans la série Devenir Karl Lagerfeld (sur Disney+), a emménagé dans ce bel espace il y a quatre ans.

« J’étais enceinte, et avec mon amoureux, Édouard, nous recherchions un appartement familial. C’était une vraie étape pour nous deux, car nous vivions séparément à l’époque. Cette recherche d’un lieu de vie commune a été l’occasion de découvrir le compromis ! J’adorais mon intérieur à l’époque, plein d’objets chinés, de velours, de fleurs séchées, et lui adorait le sien, avec des œuvres d’art – il est collectionneur et marchand d’art – dans un cadre calme. raffiné », dit Jeanne. Cependant, deux critères les mettent d’accord : ils boudent le style haussmannien, préférant le décalé et la folie, et ils souhaitent une terrasse.

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« C’est un luxe à Paris. C’est pourquoi nous avons contacté des agences dans des quartiers réputés plus abordables, comme le XIXe et le XXe. Un jour, l’un d’eux nous a donné rendez-vous dans le quartier d’Avron que je ne connaissais pas du tout même si je n’habitais pas très loin. Nous avons été séduits par l’ambiance. Et si le bâtiment ne paye pas de mine, à l’étage, nous sommes immédiatement tombés sous le charme, malgré nos goûts très différents. Il y avait ce contraste entre le calme des lieux et l’agitation de la rue, un esprit maison de campagne avec la grande charpente en bois. Lors de la visite, les enfants des propriétaires prenaient leur petit déjeuner devant la cheminée où un feu crépitait. On sentait que l’endroit était plein de vie !

Le cours de décoration de Jeanne Damas

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Jardin suspendu

Il faudra cependant plusieurs mois au couple pour remettre l’appartement à son goût, accompagné lors de quelques étapes par l’architecte Maxime Bousquet. « Tout était là, mais le style était plutôt industriel, très années 2000, pas vraiment dans l’air du temps », souligne Jeanne. Aujourd’hui, hormis l’escalier métallique qui mène à l’étage supérieur, tout a été repensé. Même la terrasse. « Nous voulions que cela évoque le Sud. Nous avons remplacé le carrelage noir au sol par du carrelage en terre cuite. Il y a beaucoup de plantes, dont un olivier, une table ronde en zellige, un canapé rayé… On a presque l’impression d’être au bord de la Méditerranée.

Le premier niveau de l’appartement qui donne sur ce jardin suspendu est entièrement ouvert. « Il évoque un loft organisé en plusieurs espaces. La cuisine avec sa cheminée, que nous avons entièrement repensée, est conviviale, avec de beaux matériaux : on y passe la plupart de notre temps. Au centre, se trouve une grande table et ses bancs en bois que les précédents propriétaires ont fait fabriquer sur mesure : c’est parfait pour se retrouver en famille ou entre amis. Dans le salon central, nous avons un canapé Mah Jong, de Hans Hopfer pour Roche Bobois, datant des années 1970 et ayant appartenu aux grands-parents d’Édouard. Nous avons acheté la table basse en rotin 150 euros chez Puces en pensant qu’il s’agirait d’un meuble éphémère. Mais au final, on aime ça, et comme c’est tout en rondeur, les enfants ne risquent pas de se blesser sous les angles. Avec le coin bibliothèque, j’ai réalisé un de mes rêves ! J’ai eu le droit d’y installer la chaise longue que j’avais dans mon ancien appartement. Je peux m’asseoir là pour lire sous une très jolie lumière. Nous avons également aménagé un espace pour regarder des films et Édouard a également son bureau à cet étage.

L’art des associations

Ce qui frappe ici, outre le fait qu’on sent que le couple aime y recevoir, c’est l’art des combinaisons : meubles et accessoires anciens, œuvres d’art des années 30-40… Jeanne aime les mélanges. Et cela se confirme au niveau supérieur, où règne une ambiance très douce et où interagissent des éléments surprenants, comme une lampe à abat-jour imprimé léopard avec une grande tapisserie ancienne. Au sol, moquette rose. « C’est l’idée d’Édouard. Il a toujours vécu dans des endroits avec de la moquette, donc c’est un peu sa madeleine ! Cela apporte un esprit boudoir enveloppant, renforcé par les boiseries peintes.

Les belles poutres ont charmé Jeanne et Édouard dès leur première visite. Mais il aura fallu plusieurs mois de travaux pour mettre l’espace à son goût, le restructurer tout en conservant les volumes et en créant différentes zones – salon, bibliothèque, bureau (au fond, table de travail d’Adrien Audou et Frida Minet, en chêne et bois tressé). jonc, datant des années 1950) –, gomme l’esprit industriel… Sur le canapé, des coussins Simrane.
Matias Indjic

La pièce préférée de Jeanne est la salle de bain qui prolonge sa chambre. « J’avais carte blanche, car Édouard a décoré l’autre salle de bain avec du carrelage vert italien. J’ai un lien particulier avec elle. Le jour de notre emménagement, je suis entrée dans la baignoire toute habillée et je me sentais comme une adulte ! Outre ce souvenir, j’aime cette salle de bain, car elle est spacieuse et lumineuse. Lorsque notre fils Ulysse prend son bain, nous pouvons être tous ensemble. Amoureux de la photo, j’ai immortalisé de nombreux moments de la vie entre Édouard et Ulysse.

Harmonie des détails

Chaque détail est enchanteur, et on sent, entre ces murs, une harmonie. « Cet appartement a été, pour Édouard et moi, l’occasion de mieux se connaître. Nous l’avons vraiment conçu ensemble, nous avons fait tous les choix ensemble. Évidemment, il a parfois fallu faire des concessions. Jeanne aime donc l’esprit cottage et la façon dont les Britanniques savent utiliser les couleurs. Elle aurait aimé jouer cette carte à l’étage, mais, n’ayant pas maîtrisé l’exercice, elle ne l’a pas fait pour éviter les tensions.

« Peut-être que j’oserai dans un futur projet », rit-elle. Elle a cependant obtenu gain de cause pour la tête de lit en tissu de la chambre, même si Édouard n’est toujours pas convaincu ! Et malgré ce petit désagrément, il peut dormir sur ses deux oreilles : il n’y a pas de bruit ici. Seul le chant des oiseaux pénètre ce nid contemporain et chaleureux, un cocon parfait pour cette famille qui va bientôt s’agrandir.

fr.rouge.com

Jewel Beaujolie

I am a fashion designer in the past and I currently write in the fields of fashion, cosmetics, body care and women in general. I am interested in family matters and everything related to maternal, child and family health.
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