Visée par des attaques racistes et sexistes, Sarah Ourahmoune retire sa candidature à la présidence de la Fédération française
Candidate à la tête de la Fédération française de boxe, en association avec le président sortant Dominique Nato, Sarah Ourahmoune abandonne finalement. L’ex-athlète explique sa décision notamment par les attaques racistes sexistes reçues sur les réseaux sociaux.
Sarah Ourahmoune ne dirigera pas la Fédération française de boxe. Candidat déclaré à la présidence en vue du vote prévu le 14 décembre, le vice-champion olympique 2016 s’est désisté ce dimanche, quelques jours avant la date limite de dépôt des candidatures.
L’ancien boxeur s’était associé à Dominique Nato, le président sortant. Dans un communiqué, Sarah Ourahmoune a justifié sa décision : « J’ai été la cible d’attaques racistes et sexistes : des mots comme ‘l’Arabe de service’, ‘femme de ménage de la fédération’, ou encore ‘la chienne de…’, ne sans parler des messages anonymes d’une violence incroyable. »
« Mon sport, celui que j’ai tant aimé, traverse une période de souffrance »
Estelle Mossely, championne olympique en 2016, est également candidate à cette élection. Dans un récent message, ce dernier a vivement critiqué l’action de Dominique Nato et donc le tandem qu’il souhaitait former avec Sarah Ourahmoune.
« Je suis scandalisé et profondément attristé », a ajouté Ourahmoune. « Je découvre avec une sincère douleur que mon sport, celui que j’ai tant aimé, traverse une période de souffrance qui dépasse les simples rivalités. Notre société souffre et je m’inquiète pour nous tous. »
Sarah Ourahmoune explique que sa décision « lui coûte énormément » car elle « contredit » ses valeurs de « courage » et de « résilience ». « Mais aujourd’hui, je pense que mon temps, mon énergie et mes valeurs trouveront un meilleur écho ailleurs, là où je pourrai être pleinement efficace et utile », a conclu Ourahmoune. « Je continuerai à défendre ces valeurs et à agir pour le sport, pour la jeunesse et pour un monde plus juste. »