Virus West Nile en Guadeloupe, les précisions de l'Agence régionale de santé
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Virus West Nile en Guadeloupe, les précisions de l’Agence régionale de santé

Virus West Nile en Guadeloupe, les précisions de l’Agence régionale de santé

Une conférence de presse a été organisée ce vendredi 9 août au siège de l’Agence régionale de santé (ARS) à Dothémare, aux Abymes, pour faire le point sur le premier cas de contamination au virus West Nile en Guadeloupe.

Le mode de contamination a été particulièrement évoqué. Contrairement à la dengue, la fièvre du Nil occidental est transmise par le moustique Culex, que l’on trouve généralement à l’extérieur et particulièrement dans les zones de mangrove.

Formes sévères dans 1% des cas

La grande majorité des patients infectés sont asymptomatiques, mais le virus du Nil occidental peut provoquer des formes graves dans 1% des cas, notamment chez les personnes fragiles présentant des comorbidités.

Patrick Saint-Martinle directeur de la sécurité sanitaire de l’ARS Guadeloupe, nous en dit plus sur cette maladie.

Elle est suivie dans le monde entier depuis plusieurs années. C’est le deuxième arbovirus le plus répandu au monde après la dengue. Ici, on n’avait encore eu aucun cas. C’est aussi une maladie qui peut toucher les animaux. Le premier cas animal a été détecté en Guadeloupe, comme le précise le communiqué, il y a un peu plus de 20 ans maintenant, en 2002, sur des chevaux et des oiseaux sauvages en migration. Ils constituent le principal réservoir du virus.

Patrick Saint-Martin rappelle que l’ARS a été informée il y a maintenant deux jours d’une personne présentant des signes de cette maladie.

Il s’agit de quelqu’un qui a séjourné en Guadeloupe fin juillet pour des vacances et qui est revenu dans sa région d’origine en France métropolitaine.

Patrick Saint-Martin souligne que la majorité des personnes atteintes présentent une forme asymptomatique de la maladie, c’est-à-dire avec très peu, voire aucun, symptôme. Mais il existe toujours un risque de développer une forme grave.

Une forme grave est une forme neurologique qui nécessite une prise en charge hospitalière. Heureusement, celles-ci surviennent dans moins de 1 % des cas. Mais ce 1 % nous concerne donc puisque ces personnes doivent avant tout avoir la bonne information et la bonne réactivité. Si vous savez que vous avez des comorbidités, une fragilité, que vous avez des symptômes, n’hésitez pas à consulter votre médecin.

Parmi les personnes présentant une comorbidité susceptibles de développer une forme symptomatique, les hypertendus, les diabétiques et les personnes immunodéprimées…

Quel mode de transmission ?

Le directeur de la sécurité sanitaire de l’ARS Guadeloupeil nous en a dit plus sur le mode de transmission de la maladie, qui est également différent de celui de la dengue.

La différence avec la dengue, c’est qu’il y a des chaînes de transmission interhumaines. Ce n’est pas le cas avec le virus du Nil occidental. Il faut vraiment qu’un moustique pique un oiseau malade et qu’il pique un humain. Il faut qu’il y ait une chaîne directe et unique pour que les humains soient malades. On parle d’une impasse épidémiologique parce qu’il n’y a pas de chaîne de transmission interhumaine.

Le virus du Nil occidental est transmis, la plupart du temps, par un moustique du genre Culex, bien différent de l’Aedes, vecteur de la dengue, comme expliqué Patrick Saint-Martin.

Aedes est un moustique qui a plus tendance à vivre à l’intérieur des habitations. Culex a plus tendance à vivre à l’extérieur, dans des milieux sauvages, voire dans des mangroves. C’est pourquoi dans notre communiqué, nous rappelons l’importance de se protéger si d’aventure des sorties en pleine nature sont prévues, dans les mangroves, notamment, ou dans les culs-de-sac, qui sont des zones potentiellement infestées par Culex. Contrairement à Aedes aegypti, qui est un moustique d’eau propre, celui-ci a plus tendance à vivre dans des eaux sales. Ainsi, en matière d’assainissement, tout ce qui est fosse septique mal protégée peut être générateur de gîtes larvaires de Culex.

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