Santé

Virgilia Hess, présentatrice de BFM TV, est venue parler de son combat contre le cancer du sein à Aubigny-sur-Nère, à l’occasion d’Octobre Rose

Virgilia Hess, présentatrice de BFM TV, est venue parler de son combat contre le cancer du sein ce week-end, à Aubigny-sur-Nère, à l’occasion d’Octobre rose.

Virgilia Hess est journaliste météo climat à BFMTV. Contactée par Delphine Cadiot de la Maison de la presse d’Aubigny-sur-Nère, elle a accepté l’invitation pour évoquer son combat contre le cancer du sein, diagnostiqué en 2022 alors qu’elle était enceinte de 6 mois.

Durant deux jours, Virgilia a participé à la vie de l’association Un Ruban Rose, Un-Espoir, présidée par Olga Guérard dans le cadre d’Octobre Rose. Elle séjourne chez Maria Kempf et ses chambres d’hôtes à la Villa Stuart, participe au tour de ville animé par François Gresset, ballon rose à la main, dédicace son œuvre Ma grossesse m’a sauvé la vie à la Maison de la Presse, puis a répondu aux questions lors d’une conférence au Château Stuart. Virgilia est une femme ensoleillée, elle milite pour apporter son expérience à toutes les femmes.

Comment avez-vous entendu parler de votre cancer du sein ? « Je n’ai rien ressenti, à part cette petite boule au sein que l’obstétricien a ressentie. Elle m’a appris l’auto-examen. Cependant, j’ai été très rigoureuse avec mon suivi gynécologique, je me suis entièrement appuyée sur leurs examens. Une fois qu’on m’a dit, je ne pouvais pas croire que c’était un cancer. Quand j’ai commencé à perdre mes cheveux, j’ai réalisé que j’étais vraiment malade. C’est ce qui fait comprendre à de nombreuses femmes que la maladie est là. Je voulais garder l’image de ma féminité. »

Vous vous sentiez bien ? « Cela dépend, en général oui. Je pense que quand on est bien entouré, qu’on est jeune, on ne veut pas lâcher prise. En plus, j’avais cette motivation de devenir mère pour la première fois et je n’étais plus seule. En plus, elle était là le jour de l’annonce puisque j’étais enceinte de six mois, nous étions un peu comme un couple. J’ai donc commencé mon traitement avec elle dans mon ventre. »

Comment s’est passé l’accouchement ? « J’ai tout de suite été rassurée sur le fait que je pouvais bénéficier du même traitement qu’une femme enceinte. Comme j’avais passé le premier trimestre de grossesse, c’était également compatible pour la chimio. Les organes de mon bébé étaient déjà formés. De plus, ils ont dû me provoquer le travail. Mais le moment magique est arrivé naturellement. Je n’arrêtais pas de lui dire que cela devait venir naturellement. Elle a atteint plus de 37 semaines d’aménorrhée. Elle n’avait donc pas besoin d’être dans une couveuse, elle était juste petite mais pas de soucis. J’ai accouché par péridurale, par voie vaginale, sans césarienne, etc. mais je n’ai pas pu la nourrir. En plus, j’étais tellement malade que j’appréciais que mon partenaire se lève la nuit. »

Et tes cheveux ? « Les cheveux sont un signe de féminité. Certains pensent que c’est inutile par rapport à la maladie, que j’en parle trop, en fait, c’est vraiment notre identité. Je suis resté avec la perruque pendant environ un an, je ne pouvais pas me regarder dans le miroir, donc il n’était pas question que les autres me voient comme ça puisque je ne prenais pas mes responsabilités. Quand elles étaient un peu plus courtes comme celles de Cristina Cordula par exemple, j’ai commencé à mettre des extensions. J’ai encore la coupe intermédiaire actuellement, c’est un bon compromis et c’est bon pour le moral. Dans mon livre, j’ai hésité à y consacrer autant de pages, mais en fait, c’est malheureusement l’illustration du cancer. Les gens nous regardent tristes, c’est normal, mais cela nous ramène quand même à la maladie. »

Comment avez-vous réagi face à cette maladie ? « Pourtant positif de nature, j’ai craqué plus d’une fois. Je n’ai pas eu trop de mal à montrer mes émotions. Je reste moi-même, cela dépend des personnes mais pour préserver mes parents, je dois le prendre sur moi. J’ai eu ma dernière chimio en juin, mais je dois suivre un traitement d’hormonothérapie tous les jours pendant 4 ans. Actuellement je suis considéré en rémission, et pour la guérison, c’est 5 ans. J’ai subi une vasectomie partielle avec reconstruction immédiate. J’ai repris mon travail à temps partiel depuis fin février. J’ai arrêté pendant un an. Quand j’ai repris, il me restait encore de la chimio mais comme je la tolérais beaucoup mieux, je me sentais capable de reprendre mon activité avec une thérapie à temps partiel lorsque ma fille avait un an, elle est née le 6 mars 2023. »

Propos recueillis par Agnès Hertault

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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