Ce mardi 8 octobre, le tribunal correctionnel du Vaucluse a entendu des témoignages forts dans le cadre du procès pour viol de Mazan. Un homme est venu à la barre et
a raconté les échanges qu’il a eu avec Dominique Pelicotle principal accusé, comme expliqué dans Huffington Post. Contacté en 2020 sur le site libertin coco.fr, fermé en juillet de cette année, le témoin avait été sollicité par l’accusé pour un acte pour le moins sordide. Dominique Pelicot lui a décrit un scénario glaçant : droguer sa femme afin de la rendre inconsciente et ainsi la soumettre sexuellement à d’autres hommes.
« Il a dit qu’elle prenait des pilules, qu’il n’y avait aucun consentement possible« , a-t-il confié à nos confrères de
CMR. Une proposition que l’homme a catégoriquement refusée. « Pour moi, ce n’est pas possible d’endormir quelqu’un pour faire l’amour« , a-t-il ajouté au bar.
Viols de Mazan : un témoignage qui résonne dans une affaire des plus sordides
Le témoignage de cet homme a permis de mettre en lumière
le caractère prémédité et organisé de ces viols en série. En contactant de nombreuses personnes sur les sites de rencontres, Dominique Pelicot aurait mis en place un véritable système pour assouvir ses pulsions.
« A mon avis, il a dû faire le même discours à tout le monde, il a dû contacter des centaines de personnes« , a souligné le témoin. Ce dernier a également regretté que les autres hommes contactés par l’accusé n’aient pas réagi de la même manière. « Les 50 qui sont là, ils auraient dû faire comme moi et ne jamais finir là« , a-t-il déclaré. Cependant, il était initialement l’un des suspects, jusqu’à ce que l’enquête le disculpe.
Un témoin qui fait preuve d’un courage rare
En refusant de participer à ces viols, mais aussi en acceptant de témoigner au tribunal, cet homme a fait preuve d’un courage exemplaire ce qui semble extrêmement rare dans notre société. Son témoignage a mis en lumière la responsabilité individuelle de chacun des accusés. Il a également rappelé l’importance de dire «Non » face à toute forme de violence.
Avant de quitter la salle d’audience, le témoin a exprimé son inquiétude quant à la possibilité d’avoir dit involontairement quelque chose qui pourrait nuire à la victimeune attention qui témoigne de son empathie et de son désir de justice.