C’est un procès très médiatisé. Depuis plusieurs semaines, 51 hommes, âgés de 26 à 74 ans, sont jugés à Avignon pour le viol de Gisèle Pélicot. Parmi eux, il y a le mari de la victime, Dominique Pélicot, accusé d’avoir livré son épouse à des hommes recrutés sur un site de rencontre. Des faits qui se sont déroulés alors qu’elle était inconsciente. Ce mardi 1er octobre, de nouveaux prévenus ont été entendus. Parmi eux, il y a Jérôme V., qui a tenu des propos très glaçants. Justine Chevalier explique avoir visité les Pélicots à six reprises. Il affirme avoir « le besoin de tromper ses compagnons ».
Le journaliste indique que le principal accusé reconnaît les faits, ajoutant qu’il était « informée que Gisèle Pélicot n’était pas consentante car elle était sous soumission chimique ». Il fit alors des commentaires remarquables, déclarant simplement : « Ce qui comptait le plus pour lui, c’était ses besoins, sa libido. » Justine Chevalier rapporte également les propos tenus par Jérôme V. qui indique : «J’étais célibataire, je pouvais voler. C’était le confinement, je n’avais aucun contact » avant d’ajouter : « La masturbation a duré 15 jours. »
Viols à Mazan : un témoignage particulièrement choquant
Jérôme V. a tenu des propos qui ont refroidi la cour. Comme le rapporte le journaliste, il confie avoir rencontré Dominique Pélicot sur l’application Coco. « Il m’explique qu’il drogue sa femme et la propose à des hommes. Je ne m’y attendais pas, c’était une expérience nouvelle. J’ai paniqué car j’étais prisonnier des photos. » pouvons-nous lire. Selon les messages de Justine Chevalier, l’accusé a indiqué avoir « compris que le viol, c’est quand il n’y a pas de consentement ». Il aurait alors ajouté qu’il était sous l’emprise du mari de Gisèle Pélicot.
Jérôme V. n’est pas le premier à évoquer un « contrôle » de Dominique Pélicot. « Je ne savais pas lui dire non, pouvoir être libre d’agir avait éveillé la curiosité de savoir si je m’y retrouvais », pouvons-nous lire. Le mari de Gisèle Pélicot a filmé les faits et l’accusé a affirmé qu’il «Je pensais qu’il ne serait pas attrapé. Cela dépassait le cadre juridique, je pensais que cela n’aurait jamais été su. De son côté, Dominique Pélicot avait indiqué vouloir le soutenir. Jérôme V. était-il sous l’influence de Dominique Pélicot au moment des faits ?
En tout cas, c’est ce qu’il dit.
Jérôme V. : un accusé qui a « pensé d’abord à ses besoins »
Jérôme V. a été entendu par un expert qui affirme
qu’il était surtout égoïste. « Le plus important était la satisfaction de ses besoins », a-t-elle déclaré.
L’accusé se serait également qualifié de « faible » face à Dominique Pélicot qu’il a qualifié de « directif ». L’expert évoque également une difficulté d’empathie, « il se met en position de victime. Jérôme V. a dit vouloir « la sanction la moins sévère en raison de ses conditions de détention, compte tenu de sa faiblesse de caractère », pouvons-nous lire. La notion de faible/fort a été rapidement balayée par l’expert.