Viols à Mazan : relations homosexuelles avec Dominique, violences conjugales, « victime » d’un complot… 5 accusés jugés cette semaine
Le procès pour viol de Mazan reprend le 7 octobre 2024 au tribunal d’Avignon. Les cas de cinq accusés seront étudiés dans les prochains jours, dont les profils très divers sont déjà polémiques et controversés.
Le procès de l’horreur reprend ce lundi. A la barre cette semaine : cinq individus âgés de 40 à 74 ans, jugés pour viol aggravé dans la sordide affaire Pélicot, rapporte Bleu de France.
Ils font partie des 50 hommes, outre le mari de Gisèle Pelicot, qui auraient violé la sexagénaire à son insu pendant dix ans. Le tribunal correctionnel examinera leur dossier, leur défense et leur parcours. Si certains reconnaissent les faits, d’autres nient, quitte à prétendre l’existence d’un complot.
L’informaticien
Karim a 40 ans. Cet informaticien se serait rendu une fois au domicile des Pélicot. Des échanges entre Karim et Dominique ont été constatés, ce qui est rare dans ce dossier. Ils montrent que Karim devait avoir conscience du soumission chimique par Gisèle.
L’analyse de son matériel informatique révèle également la présence d’images pédopornographiques, selon lui téléchargées « par inadvertance ». Il n’a pas non plus reconnu le viol qui lui est reproché. Il affirme qu’à ses yeux ces relations étaient « un petit jeu malade ».
Reconnu coupable de violence
Vincent, 40 ans, était connu des services de police. Il a été condamné à six mois de prison pour violences sur son ex-compagne. S’il reconnaît « les actes »il n’admet pas « les faits » de viol.
Il se serait rendu deux fois à la villa Mazan. Selon ses déclarations aux enquêteurs : il savait que Gisèle dormait, mais il n’avait pas considéré qu’elle pouvait être droguée, et n’y consentait pas.
« Victime » de chantage
Patrick a 60 ans. S’il reconnaît les faits et est l’un des rares accusés à avoir présenté ses excuses auprès de Gisèle Pelicot, il explique avoir été victime de chantage de la part de Dominique.
Selon lui, il devait avoir une relation avec le mari de la victime. Ce dernier aurait accepté, à condition d’avoir au préalable une relation sexuelle avec Gisèle. « Je suis homosexuel et j’ai eu un rendez-vous avec Dominique Pelicot »a-t-il insisté à l’ouverture du procès.
Il a suivi les instructions
Même discours de la part du quatrième accusé, Didier, 68 ans. Lui aussi, raconte-t-il aux enquêteurs, s’est rendu à Mazan pour avoir des relations sexuelles avec Dominique, et non avec Gisèle.
Via le salon « À son insu »sur le site Coco, il accepterait pour du sexe « entre hommes » avec le mari de la victime. Seulement selon lui, il se serait laissé guider par Dominique et aurait simplement agi selon ses instructions.
Le doyen
Jean-Marc, 74 ans, est l’aîné des accusés. Pratiquant le libertinage, il a également rencontré Dominique Pelicot via le site Coco. Face aux vidéos, il a affirmé qu’elles auraient pu être truquées, contestant notamment l’horodatage de l’enregistrement et un conspiration.
Il a également mis en doute la complicité de Gisèle, mais s’est ensuite excusé. Selon le psychologue expert qui l’a vu, il est en « l’impossibilité de reconnaître le non-consentement de la victime et le caractère de viol des actes commis, qui sont frappés de déni, afin de tenir à distance la culpabilité ».