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Violette Dorange, plus jeune participante du Vendée Globe, aborde les mers du Sud

Fini, des glisses au soleil et plein de vitamine D ! Lancé vers le Cap de Bonne-Espérance (Afrique du Sud) au 10e édition du Vendée Globe, Violette Dorange se prépare à affronter le courant des Aiguilles, qui longe les côtes est-africaines pour créer le chaos au sud de l’Atlantique avant de pénétrer dans l’océan Indien.

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« C’est probablement la zone la plus dangereuse de la course, il peut y avoir des dénivelés de 6 à 10 mètres »prévient la navigatrice de 23 ans, qui n’y a jamais pointé son étrave auparavant. « Il va falloir y aller doucement pour ne rien abîmer, car pour moi il reste encore deux mois et dix jours de course. »

En attendant de doubler le premier cap de référence – avant le cap Leeuwin (Australie) puis le Horn (Chili) – de ce tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance, en milieu de semaine prochaine, Devenirson monocoque de 18 m (Imoca), s’enfonce dans les premières nuances de gris de l’Atlantique Sud.

« Le temps se couvre, il fait plus frais et, depuis jeudi (28 novembre)le vent est bien levé »constate le skipper, qui ne vit plus en maillot de bain. Les changements de voile ordonnés par cette nouvelle ambiance ont « pompé pas mal d’énergie » mais elle assure qu’elle se sent « super bon et prêt pour les mers du sud ».

« Je dois trouver mon rythme »

Pourquoi alors ce voile inhabituel de contrariété sur sa voix flûtée ? « Il faut que je trouve mon rythme dans ce vent un peu plus fort, car je vais moins vite que les deux à côté et comme il y a un peu plus de vent derrière, d’autres reviennent »chuchote-t-elle.

LE  » deux  » en question, il s’agit d’Eric Bellion (Soyez un seul) et Benjamin Ferré (Monoyeur-Duo Pour Un Travail), ses voisins pontons de Port-Laforêt (Finistère), port attachement de Devenir. Leur parle-t-elle à la radio ? « Non, nous ne parlons pas »répond le farouche concurrent.

Comme Violette, le « deux » font partie des 15 concurrents (sur 39 encore en course) équipés de monocoques à ailerons droits. Beaucoup plus lent que le 24 les foilers, dont les appendices latéraux leur permettent de voler au-dessus de l’eau et d’atteindre des vitesses de pointe de 70 à 80 km/h, le « dérives » courent dans la course. Sans être poli. La remarquable Violette figurait, depuis l’équateur, dans le trio de tête de ce classement non officiel mené par Jean Le Cam (Tout commence dans le Finistère-Armor Lux).

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Cammile Bussière

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