Violences à Amsterdam : drapeau palestinien arraché, 63 arrestations, « embuscade planifiée »… Trois jours plus tard, où en est l’enquête ?
Jeudi 7 novembre, de nombreux Juifs et Israéliens ont été agressés dans les rues d’Amsterdam en marge d’un match de football. Quelques jours plus tard, les véritables raisons de ces événements restent inconnues. On fait le point sur les événements et l’avancée de l’enquête.
Amsterdam toujours sous le choc. Après les violences survenues jeudi 7 novembre à la suite du match entre l’Ajax et le Maccabi Tel-Aviv, la ville néerlandaise a du mal à tourner la page. Près de trois jours plus tard, l’attention médiatique et politique ne faiblit toujours pas. Une nouvelle personne a été interpellée ce 10 novembre selon Le Parisien, la 63e déjà. De quelles informations disposons-nous actuellement sur cette soirée de violences et quelles en sont les conséquences attendues ?
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Les tensions commencent effectivement la veille du match. « C’était une nuit avec des incidents des deux côtés », a déclaré Peter Holla, chef de la police locale. Dans une vidéo postée sur X et relayée par L’Équipe, on voit des individus arracher un drapeau palestinien de la façade d’un immeuble. Selon le préfet de police, il s’agit bien de « supporters du Maccabi ». Il précise en outre qu’un « drapeau palestinien a été brûlé » et que des partisans israéliens ont « détruit un taxi ».
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Cependant, aucune arrestation n’a été effectuée à la suite de ces actions. Selon De Telegraaf, le principal journal des Pays-Bas, certains Israéliens se sont également rendus coupables d’attaques contre des automobilistes.
Un autre élément incriminant est une vidéo qui a largement circulé sur les réseaux sociaux où l’on voit des supporters du Maccabi chanter en hébreu. Parmi les mots, « Laissons le Tsahal (l’armée israélienne, ndlr) gagner pour en finir avec les Arabes » ou encore « Terminons les Arabes, nous gagnerons ». Cependant, il est impossible de dire que ces images ont réellement été prises depuis Amsterdam.
« Israël vaincra les Arabes »
Les supporters du Maccabi appellent à la destruction des Arabes, soutiennent le nettoyage ethnique à Gaza, tout en étant protégés par la police d’Amsterdam.
Qu’est-ce que tu vas faire à ce sujet @UEFA? Allez-vous permettre que de tels chants racistes et discriminatoires restent impunis ? pic.twitter.com/ZCGFqxqaAK
–Leyla Hamed (@leylahamed) 7 novembre 2024
Après ces événements, la police néerlandaise était en alerte le 7 novembre, jour du match. Dans le stade, les premiers troubles ont eu lieu lors de la minute de silence en hommage aux victimes des inondations à Valence, que certains visiteurs n’ont pas respectée.
63 personnes arrêtées, l’enquête se poursuit avec l’aide d’Israël
La situation a dégénéré après le match et plusieurs groupes de supporters israéliens ont été attaqués en différents endroits de la ville. Certains médias, notamment en Israël, ont même évoqué une « embuscade planifiée ». Malgré l’escorte de la police néerlandaise, plusieurs d’entre eux ont subi des violences et ont été blessés. 5 personnes ont été hospitalisées suite à ces affrontements.
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La police néerlandaise tente toujours d’élucider ces faits encore obscurs. Elle a appelé la population à transmettre toutes vidéos pouvant correspondre aux événements survenus lors de cette soirée. En fait, les forces de l’ordre concentrent leurs efforts sur l’analyse de ces vidéos. Et cela porte (un peu) ses fruits puisqu’une 63ème personne a été interpellée grâce à ces analyses. Il n’a pas été précisé si des Israéliens étaient soupçonnés.
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Une quarantaine de personnes interpellées ont été libérées moyennant une amende pour « trouble à l’ordre public ». Parmi les personnes toujours en détention, deux mineurs attendent d’être présentés à un juge. D’autres incidents suspectés sont les insultes, le vandalisme ou la possession de feux d’artifice.
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Les Pays-Bas viennent d’accepter l’aide proposée par Israël pour les accompagner dans la poursuite de l’enquête. La forme que prendra cette aide n’est pas encore connue. Parallèlement, Amsterdam connaît des mesures d’urgence (interdiction de manifester par exemple) qui seront maintenues jusqu’au 14 novembre.