Vinted condamné à une amende de plus de 2 millions d’euros
La plateforme est notamment accusée d’être responsable des difficultés rencontrées par les utilisateurs concernant leur droit à l’effacement de leurs données.
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L’Autorité lituanienne de protection des données, en coopération avec la CNIL, a infligé mardi 2 juillet une amende de 2 385 276 millions d’euros à la société Vinted pour plusieurs manquements visant les utilisateurs de la plateforme, a rapporté la CNIL dans un communiqué.
Depuis 2020, la CNIL (Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés) a reçu de nombreuses plaintes à l’encontre de la société Vinted, plateforme de place de marché communautaire en ligne, portant principalement sur les difficultés rencontrées par les particuliers pour exercer leur droit à l’effacement de leurs données.
Le 2 juillet 2024, en coopération avec la CNIL, l’Autorité lituanienne de protection des données a infligé une amende de 2 385 276 millions d’euros à Vinted UAB pour plusieurs violations visant les utilisateurs de la plateforme 👉https://t.co/PYOEutQSiC pic.twitter.com/mE4goLqJ1K
— CNIL (@CNIL) 3 juillet 2024
Vinted ayant son siège social en Lituanie, l’autorité lituanienne de protection des données était chargée d’enquêter sur cette affaire. Les plaintes françaises ont donc été transmises à l’autorité lituanienne. La CNIL précise avoir coopéré étroitement avec son homologue tout au long de la procédure, ainsi qu’avec les autres autorités concernées (polonaise, néerlandaise et allemande).
À la suite de l’enquête, l’autorité lituanienne de protection des données a constaté plusieurs violations du règlement général sur la protection des données (RGPD) à l’encontre de la société Vinted. Selon l’enquête, la société n’a pas traité les demandes d’effacement qu’elle a reçues de manière équitable et transparente. La société a également mis en œuvre illégalement le règlement général sur la protection des données (RGPD). « interdiction furtive »une méthode qui consiste à rendre invisible aux autres utilisateurs l’activité d’un utilisateur considéré comme malveillant (qui ne respecte pas les règles de la plateforme), sans que ces derniers ne s’en aperçoivent, dans le but de les inciter à quitter la plateforme. Enfin, Vinted n’a pas pu prouver qu’elle avait correctement répondu aux demandes de droits d’accès.
La CNIL assure avoir informé les plaignants de cette décision. « Cette décision de sanction réaffirme l’obligation pour les plateformes en ligne de veiller à l’exercice des droits des personnes concernées et de traiter leurs données de manière équitable et transparente. ».