Vinted condamné à une amende de 2,3 millions d'euros par l'autorité lituanienne de protection des données
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Vinted condamné à une amende de 2,3 millions d’euros par l’autorité lituanienne de protection des données

Vinted condamné à une amende de 2,3 millions d’euros par l’autorité lituanienne de protection des données

La sanction est lourde pour Vinted, le site spécialisé dans la vente de vêtements d’occasion. L’autorité lituanienne de protection des données lui a infligé une amende de plus de 2,3 millions d’euros, a annoncé mercredi 3 juillet la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL). Dans un communiqué, la CNIL précise que cette amende de 2 385 276 euros intervient après de nombreuses plaintes déposées, notamment en France (son principal marché en termes de nombre de clients), dès 2020 contre l’entreprise implantée en Lituanie.

Les accusations ont été « principalement sur les difficultés rencontrées par les personnes dans l’exercice de leur droit à l’effacement des données ». Les plaintes françaises ont été transmises à l’autorité lituanienne de protection des données, chargée d’enquêter sur l’affaire et qui a sanctionné Vinted.

« Nous sommes fondamentalement en désaccord avec cette décision »Vinted a dénoncé auprès de l’Agence France-Presse (AFP). L’entreprise estime ne pas avoir « aucune base légale » et qu’il établit « un nouveau précédent qui (aller) au-delà de la législation actuelle et des pratiques du secteur »L’entreprise a également annoncé qu’elle ferait appel de la décision.

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« Une atteinte excessive aux droits des utilisateurs »

Parmi les manquements constatés, la CNIL signale que la plateforme n’a pas traité « de manière juste et transparente » demandes de suppression des données personnelles des utilisateurs. Selon l’autorité française, elle a également mis en place un système de « interdiction furtive »qui consiste en « rendre invisible aux autres utilisateurs l’activité d’un utilisateur considéré comme malveillant (qui ne respecte pas les règles de la plateforme), sans que ces derniers ne s’en aperçoivent, dans le but de les inciter à quitter la plateforme ».

Cette méthode porte « une atteinte excessive aux droits des utilisateurs »« Vinted n’a pas été en mesure de prouver qu’elle avait correctement répondu aux demandes de droit d’accès aux données personnelles des clients », a indiqué la CNIL. « La procédure qui a conduit à cette lourde sanction a été menée en coopération avec les autorités polonaises, néerlandaises et allemandes », a expliqué la CNIL.

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Fondée à Vilnius en 2008 par les Lituaniens Justas Janauskas et Milda Mitkute, la plateforme Vinted revendique plus de 100 millions de membres dans le monde. Devenue rentable pour la première fois de son histoire en 2023, elle emploie plus de 2 000 personnes, dont la majorité travaille en Lituanie.

Le Monde avec l’AFP

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