Vingt-quatre personnes ont été tuées, samedi 14 septembre, et des dizaines d’autres blessées, dans l’explosion d’un camion-citerne en Haïti, a annoncé la Protection civile de ce pays des Caraïbes à l’Agence France-Presse (AFP).
L’explosion s’est produite, selon des témoins, alors que les victimes tentaient de récupérer du carburant qui fuyait du camion-citerne, qui s’était écrasé dans le district de Miragoâne, dans le sud-ouest du pays.
Le Premier ministre par intérim Garry Conille a convoqué une réunion d’urgence suite au drame, a indiqué à l’AFP Emmanuel Pierre, le directeur national de la Protection civile. Selon le responsable haïtien, d’autres corps calcinés ont été découverts dans la soirée à proximité du lieu de l’explosion, portant le bilan des morts de 16 à 24.
Une quarantaine de personnes ont été blessées, dont la moitié très grièvement. Dix-neuf ont été gravement brûlées, qui devaient être transférées vers des hôpitaux spécialisés de la capitale Port-au-Prince à bord d’un vol coorganisé par le ministère de la Santé publique et l’ONG Médecins sans frontières (MSF). Mais seulement six ont pu être évacuées samedi soir, a précisé M. Pierre.
Les autres, brûlés à 80%, sont intransportables et doivent être soignés sur place, à l’hôpital Sainte Thérèse de Miragoâne. Il s’agit d’une ville portuaire située à une centaine de kilomètres de Port-au-Prince.
Un pays en crise profonde, marqué par la violence des gangs
Le 5 septembre, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a souligné la nécessité pour les responsables haïtiens d’avancer rapidement vers des élections, lors d’une rare visite sous très haute sécurité dans ce pays en profonde crise multidimensionnelle et ravagé par la violence des gangs.
Et le secrétaire d’Etat a annoncé une nouvelle tranche d’aide humanitaire de 45 millions de dollars (environ 40 millions d’euros) pour Haïti, exhortant d’autres pays à contribuer au financement de la force internationale attendue dans ce pays des Caraïbes.
