♦ Vingt dieux ***
de Louise Courvoisier
Film français, 1h30
Totone, originaire du Jura, vient d’avoir 18 ans. Après la mort de son père dans un accident de voiture, il doit s’occuper de Claire, sa petite sœur de 7 ans, et trouver un moyen de subvenir à ses besoins. Le jeune adulte décide alors de participer au « comté d’or », un concours qui récompense le meilleur fromage de la région avec un prix de 30 000 €. On le suit donc dans son apprentissage, ses aventures et ses premières émotions amoureuses.
Dans son premier film, Louise Courvoisier dresse le portrait d’une jeunesse que l’on voit rarement au cinéma. UN « Épopée sentimentale et ringarde« , selon son expression, sous forme de western rural, aussi ensoleillé que drôle, qui nous fait traverser le temps du deuil et l’affinage du fromage dans ces beaux paysages de montagne filmés en cinémascope.
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♦ Saint Ex **
par Pablo Agüero
Film français, 1h38
Dans son film, le réalisateur Pablo Agüero raconte une partie de la vie d’Antoine de Saint-Exupéry. Ce dernier, alors pilote pour l’Aéropostale en Amérique du Sud, part à la recherche de son mentor Henri Guillaumet, disparu alors qu’il tentait de traverser la cordillère des Andes à bord de son avion.
A mille lieues du biopic, le film s’envisage comme un imagier, où l’on suit les aventures de Saint-Ex, incarné par Louis Garrel. Pour retrouver l’imaginaire de Saint-Exupéry découvert dans notre enfance, il faut se laisser emporter par cette esthétique particulière. Sinon, on risque complètement de passer à côté de cette évocation peut-être un peu trop stylisée de l’homme et de l’aventurier.
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♦ Femmes au balcon *
de Noémie Merlant
Film français, 1h43
Dans son long métrage féministe, Noémie Merlant met en scène trois femmes, Nicole, Ruby et Élise, qui vivent dans le même appartement à Marseille. La première partie de la comédie est débordante d’énergie et de démesure assumée, révélant une vibrante sororité entre les trois héroïnes. Mais lorsque l’un d’eux est victime d’une agression sexuelle, le film bascule dans le gore et le fantastique.
Le scénario se perd alors dans des détours sanglants et oniriques jusqu’à paraître pléthorique. Un rebondissement qui fait perdre au film toute sa puissance. Femmes au balcon aurait peut-être pu devenir un porte-drapeau trash de l’ère #MeToo s’il avait été resserré autour de sa colonne vertébrale, la complicité unique de ces trois amis et la dénonciation véhémente des violences sexuelles.
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♦ Noël à Miller’s Point *
par Tyler Taormina
Film américain, 1h46
Ce film à l’intrigue banale nous fait partager la soirée de réveillon de Noël d’une famille italo-américaine. Les générations sont soudées et hormis quelques éléments des tourments familiaux du moment, ce film choral n’a que très peu de relief. La collection de sketchs se poursuit sans surprise : cousins qui se chamaillent, adolescents occupés avec leurs jeux vidéo, bribes de conversations sans intérêt… Un sentiment de nostalgie imprègne tout le film à l’image étonnamment brune, traversée d’une esthétique de Noël empruntée à Coca- Publicités pour le Cola des années 1950. Les stéréotypes s’accumulent et l’ennui s’installe.
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Non ! *Pourquoi pas ** Bon film *** Très bon film **** Chef d’oeuvre