Le football français traverse une crise énorme. Entre l’épisode Mediapro, le contrat avec CVC et la dernière gestion catastrophique des droits TV de la L1 pour la période 2024-2029, la LFP en prend plein les mirettes. Et surtout son président. Invité à réagir, le patron de la LFP a finalement accepté de sortir de son silence. Mais il a aussitôt adopté une position de victime en dénonçant des attaques d’une rare violence de personnes qui ne cherchaient selon lui qu’à saboter l’appel d’offres et à faire exploser la gestion de la Ligue. Puis l’ancien président de l’Olympique de Marseille a désigné Mediapro comme le principal responsable de cette crise sans précédent au sein du football français.
Relancé sur le fiasco des droits TV (vendus 500 millions d’euros alors que la Ligue espérait 1 milliard), Labrune a concédé que l’objectif n’avait pas été atteint. « Je confirme que c’est décevant et loin de notre objectif, qui n’était pas celui de notre communication »il a déclaré dans une interview avec L’équipeavant de revenir à sa spécialité, à savoir adresser un tacle à Canal+, qui n’a pas souhaité participer à l’appel d’offres. « Le groupe Canal+ n’a pas participé à l’appel d’offres et n’a rien fait pour qu’il se déroule bien… »
Labrune botte en touche
Pour ceux qui espéraient voir les deux parties se réconcilier, les choses commencent mal… Mais là où Labrune était attendu, c’était au sujet des prix exorbitants des abonnements proposés par DAZN. Pour rappel, la plateforme propose un abonnement à 14,99 € par mois (avec engagement de 12 mois) pour ne regarder qu’un match de L1 par jour (un des trois le dimanche à 17 heures), et un autre à 29,99 € par mois pour les 8 matchs. Des prix que le patron de DAZN, Shay Segev, avait justifiés. Mais qu’en pense le patron de la LFP ?
« Je ne suis pas le patron de DAZN. Je ne fixe pas leurs prix. Le football est un produit premium qui a un coût. Mais cette offre est moins chère que celle pratiquée par nos voisins, hormis l’Italie. Je suis bien conscient de cette difficulté. Mais pour pouvoir baisser les prix, il faut laisser le temps à un nouvel acteur de s’installer sur le long terme. » C’est ce qu’on appelle contourner le problème…
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