Nouvelles

Vincent Collet : « Soyez productif, sans état d’âme »

Ressentez-vous un sentiment de soulagement après avoir fait votre choix final ?

Je ne sais pas si on peut dire ça. En tout cas, c’est une nouvelle étape qui commence. On sait que tant qu’on est dans un processus de sélection, c’est quelque chose qui perturbe un peu la préparation, même si d’un côté ça la booste puisque les joueurs concernés sont engagés. Déterminés. Et ça a été particulièrement le cas cette année. D’ailleurs, le défi sera de ne pas s’arrêter. Ce n’est pas une ligne d’arrivée. Il faut garder cette énergie même si les joueurs n’ont plus rien à prouver, du moins pour faire partie de l’équipe olympique. La motivation doit cependant rester la même pour progresser et s’améliorer. Avec peut-être plus de sérénité pour certains.

Lorsque vous avez annoncé un groupe de 19 joueurs en mai dernier, vous avez indiqué que vous n’aviez aucune certitude. Comment avez-vous fait votre choix final ?

Les matchs ont contribué à ces choix mais pas plus que cela par rapport à ce que nous avions observé dans les matchs joués à l’entraînement et surtout à ce que nous avions mis en place au niveau de l’identité de jeu. Les joueurs encore en lice étaient proches mais aussi avec des profils différents. Nous avons choisi les profils qui nous semblaient les plus à l’aise dans le jeu que nous souhaitions pratiquer. Ce ne sont pas les qualités individuelles qui ont fait la différence mais la capacité à s’intégrer dans notre projet et les complémentarités.

Une compétition internationale, et a fortiori les Jeux, avec seulement six matches à jouer au maximum, se joue rarement à 12 joueurs. Cela a-t-il pesé sur vos choix ?

C’est quelque chose à prendre en compte. Mais ce sont des capacités supposées. Celles de gérer la frustration et dans les sports collectifs c’est important. On ne peut pas toujours jouer à 12. Il est même assez probable que ce ne soit pas le cas. Il y a forcément, dans toutes les équipes de haut niveau, des petits rôles. Jusqu’à présent on a partagé le temps de jeu. Pour que tout le monde soit dans le rythme et pour ne pas griller les leaders. Quand la concurrence arrive, la rotation est restreinte et on sait que dans les joueurs choisis, ils ont cette capacité à être productifs sans état d’âme. Même si tout le monde a été exemplaire et c’est ce qu’on a dit aux joueurs qui sont partis et qu’on a remerciés pour leur investissement et leur comportement. Mais faire des efforts c’est très bien mais il faut aussi être à l’aise, embrasser le rôle qui vous est destiné. La dimension défensive a été essentielle. On sait d’où viendra notre leadership offensif. Et ce qui est important, au-delà du scoring, c’est aussi la manière dont on peut installer favorablement notre jeu interne.

Vos deux purs meneurs ont tous deux participé aux qualifications pour l’EuroBasket en février dernier, quelle importance a eu cette fenêtre ?

Cela joue toujours. On connaît Andrew Albicy depuis plus longtemps. Matthew Strazel a clairement marqué beaucoup de points à cette occasion. Parce qu’il a été bon. A la fois dans l’engagement mais aussi dans le scoring en jouant avec le nerf. Il a montré les mêmes choses avec une équipe encore plus forte. Son grit est un élément qui va dans le sens de notre envie de voir une équipe combative. On a été marqué par la Coupe du monde l’an dernier. Et c’est un élément crucial. Au-delà de vouloir le dire, avoir des guerriers dans un roster donne plus de chances d’avoir une équipe de combattants.

Cammile Bussière

One of the most important things for me as a press writer is the technical news that changes our world day by day, so I write in this area of technology across many sites and I am.
Bouton retour en haut de la page