Divertissement

Vincent Cassel aide David Cronenberg à faire son deuil

Le 19 juin 2017, David Cronenberg perdait son épouse, Carolyn Zeifman, qu’il avait épousée en 1978 et qui était la mère de ses deux enfants, Brandon et Caitlin. Dans Les Linceuls, présenté en compétition à Cannes, il parle de sa douleur. L’acteur français Vincent Cassel incarne l’alter ego du cinéaste et de Diane Kruger, l’épouse disparue que le veuf inconsolable va retrouver grâce à une étrange machine.

Vincent Cassel avait déjà tourné avec David Cronenberg pour Promesses de l’ombre en 2007. Le temps a passé et les deux hommes ont mûri. La violence a fait place au chagrin. « Je suis flatté qu’il ait pensé à moi pour ce rôle, confie l’acteur, car c’est son film le plus personnel. »

Cette réflexion sur la mort est émouvante par la puissance de la douleur qui s’en dégage malgré son côté un peu statique voire un peu langoureux.

À la tombe

La GraveTech, qui permet de voir les chers disparus dans leur tombe, n’est pas sans rappeler les œuvres précédentes du maître avec son côté transgressif, mais la lassitude du héros endeuillé – et sans doute celle du réalisateur – imprègne tout le film.

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Si l’on déplore trop de scènes de dialogue, la performance de Vincent Cassel l’emporte en partageant le désespoir d’un homme brisé. David Cronenberg souffre et nous fait toucher du doigt sa douleur. Son cœur brisé devient celui du spectateur. Les Linceuls n’est pas son meilleur film. On a du mal à l’imaginer sur le Palmarès. Elle reste néanmoins fascinante dans la façon dont le cinéaste joue avec les âmes et les corps.

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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