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Villeroy de Galhau préconise un « cocktail » entre 3/4 de baisse des dépenses et 1/4 de hausse des impôts


« Quand une famille vit au-dessus de ses moyens et n’arrive pas à équilibrer son budget, et c’est le cas en France, on peut réduire ses dépenses ou on peut augmenter ses recettes », a fait valoir mercredi le haut fonctionnaire.

Vers un remède drastique pour remettre les comptes de la nation sur les rails ? Ce mercredi matin, le gouverneur de la Banque de France est revenu, sur le plateau de Télématin, sur le déficit qui pèse sur la France. L’occasion de recommander au gouvernement, une nouvelle fois, une « cocktail bien proportionné ».

Pour François Villeroy de Galhau, réduire le déficit en trois ans n’est pas une mince affaire. « pas réaliste »Le gouverneur préconise donc plutôt une répartition sur « cinq ans »Ce qui nécessite au préalable que les différents acteurs politiques s’accordent sur le diagnostic. Une démarche plus simple, les difficultés financières de la France étant évidentes, a relevé le représentant de la Banque de France : « La maladie française, c’est qu’on accumule trop de dettes depuis trop longtemps ».

La deuxième étape, plus délicate, consistera à partager un remède commun. Un sujet sur lequel « Nous avons tendance à nous laisser emporter »a-t-il ajouté, alors que le débat politique fait rage sur les augmentations des prélèvements obligatoires auxquelles le chef du gouvernement s’est dit ouvert. Le gouverneur a donc plutôt défendu une « cocktail bien dosé »avec un « la majorité des économies sur les dépenses »pour le « trois quarts »et une autre partie sur les recettes, avec « Des augmentations d’impôts ciblées pour un trimestre ». « Quand une famille vit au-dessus de ses moyens et n’arrive pas à joindre les deux bouts, et c’est le cas en France, on peut réduire ses dépenses ou on peut augmenter ses revenus. »a expliqué le haut fonctionnaire.

Vers des augmentations « ciblées » et « temporaires » ?

Quoi qu’il en soit, quelle que soit la solution choisie par l’exécutif, il serait préférable de la mettre en œuvre le plus rapidement possible : la situation actuelle « ça ne peut plus durer »a prévenu François Villeroy de Galhau. « Nous transférons une facture aux jeunes, à la génération qui nous suit »il a insisté, rappelant que les intérêts sur la dette « Cela coûte déjà plus cher que tout ce que nous dépensons pour la défense nationale et la sécurité ». Et cela, alors que « Cela va continuer à augmenter ».

La position du gouverneur est connue depuis plusieurs jours. A la mi-septembre, il avait plaidé pour une « effort exceptionnel et raisonnable de certaines grandes entreprises ou de certains gros contribuables » pour renflouer les caisses de l’État. L’effort devrait être « juste et partagé »il a ensuite précisé mercredi sur BFMTV, ajoutant « Il n’est ni sage ni réaliste d’exclure complètement les augmentations d’impôts »Les futures augmentations d’impôts seraient ciblées et « temporaire »pour environ « cinq milliards » euros, selon François Villeroy de Galhau. Elles ne toucheraient pas les classes moyennes, mais « certaines grandes entreprises ou certains gros contribuables »Le gouvernement écoutera-t-il ce conseil ?

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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