Villeneuve-d’Ascq champion de France après une saison de rêve
Le bouquet final d’une saison extraordinaire. Les Guerrières de Villeneuve-d’Ascq ont été sacrées championnes de France de basket en humiliant Basket Landes (114-88), vendredi à domicile lors du deuxième match de cette finale.
Grâce à cette victoire six jours après un premier succès à Mont-de-Marsan (70-66), les joueurs nordistes ont remporté le deuxième titre national de leur histoire après celui acquis en 2017, concluant une saison historique durant laquelle ils ont atteint la finale de l’Euroligue. .
Premiers de la saison régulière, invaincus en phase finale, première équipe de France à atteindre la finale de la plus prestigieuse compétition de clubs européenne depuis vingt ans… les Guerrières ont frôlé la perfection, remportant presque tous les combats.
Ce titre de champion de France semble donc amplement mérité pour Villeneuve-d’Ascq, un an après avoir échoué en finale face à l’Asvel.
Il symbolise aussi l’ascension irrésistible de l’entraîneur Rachid Meziane, vainqueur de l’Euro féminin avec la Belgique en 2023 en parallèle de son aventure en banlieue lilloise, après avoir été poussé vers la sortie en 2021 alors qu’il était entraîneur adjoint de l’équipe de France féminine.
« Les planètes sont alignées », a plaisanté le joueur de 44 ans après le match. Je ne peux que profiter de ce qui m’arrive sans oublier d’où je viens. C’est une consécration.
Meziane a également exprimé son « fierté ». « Nous avons été l’équipe la plus constante sur la scène nationale et internationale », a-t-il souligné. Nous avons grandi avec cette équipe, c’est l’accomplissement de ces saisons.
Il n’y avait pas de guerre vendredi soir au Palacium. Dès l’entame du match, Villeneuve-d’Ascq prenait un avantage finalement rédhibitoire, infligeant un 14-0 à son adversaire.
Plus forts, meilleurs en exécution et en adresse, les joueurs de Meziane ont d’abord insisté dans la raquette montoise grâce à leur intérieur Kariata Diaby, auteur des quatre premiers points du match.
La manifestation avant l’implosion
Mais ce n’était que le début de la manifestation nordiste. En attaque, les Guerrières ont affiché une palette complète : systèmes parfaitement exécutés, talent individuel lorsque la défense adverse montait en intensité, tirs à trois points, tirs fautifs…
« Nous étions complètement hors de contrôle, dépassés par l’enjeu »a commenté l’entraîneure de Basket Landes Julie Barennes, qui a tout de même relevé le « succès » de son club, finaliste de la Coupe de France et de la Ligue féminine.
Devant son public en pleine effervescence, Villeneuve-d’Ascq continue de creuser l’écart : 35-18 à la fin du premier quart-temps, 64-41 à la mi-temps, 94-59 à la fin du troisième quart-temps, et enfin 114-88.
Après le premier match serré de cette finale, les joueuses emmenées par la capitaine Caroline Hériaud ont conclu leur saison en apothéose en battant leur record de points, établi à 106 lors d’une victoire contre Angers en février, infligeant du même coup aux Montoises leur plus lourde défaite de l’exercice 2023-2024.
Dans cette fête, les joueurs majeurs de l’équipe nordiste ont pris la lumière : Shavonte Zellous (24 points), Kamiah Smalls (24 points), Kariata Diaby (20 points) et Hériaud (16 points), tandis que l’espoir du basket français Janelle Salaün (22 ans) reste relativement en retrait (12 points).
Cette victoire garantit à l’ESBVA une place en Euroligue la saison prochaine. Mais son effectif risque d’être amputé de plusieurs de ses meilleurs éléments : Salaün, Diaby et les Américains Zellous et Smalls notamment.
Avant cela, ce groupe doré aura goûté au divin, disant au revoir au Palacium en extase.