A l’occasion de ce 89et édition, les espaces du Festival accueilleront les 13, 14 et 15 septembre des débats sur le changement climatique, l’émergence du Sud, les crimes à Gaza et en Ukraine. Un moment de solidarité et de convivialité.
Publié le 8 septembre 2024
Publié le 8 septembre 2024
Dans les ruelles du Village du monde, le besoin de se retrouver, de célébrer, d’échanger, de réfléchir, de se battre aussi, sera plus que jamais dans le cœur de tous les visiteurs de la Fête de l’Humanité les 13, 14 et 15 septembre, sur la Base 217.
D’abord, on discute dans la centaine de stands du Village du Monde autour d’un repas et d’un verre. Et c’est la fraternité qui caractérise cet espace unique, où l’on déguste tour à tour un yassa, un shawarma, un nem ou un rougail, sirote un bissap ou un rhum antillais.
La paix au cœur des préoccupations
Mais cette année, peut-être plus que jamais, les cœurs ont besoin de se libérer, de se nourrir de réflexion, face aux atrocités qui ont marqué ces douze derniers mois éprouvants. La paix reste un objectif politique et une exigence, mais elle devient un cri lorsque l’horreur se déroule sous nos yeux.
Celle d’une terre au bord du génocide : Gaza. Celle d’un pays, la Palestine, qui sera au centre du Village mondial, avec une place à son nom et des débats qui traverseront tout le Festival. Dans l’espace débat du village, ce samedi, des journalistes et médecins palestiniens débattront de la situation sur le terrain. Des tables rondes permettront de réfléchir à l’avenir de la Palestine et aux questions de droit international.
La paix sera, comme chaque année, un thème central. La paix comme outil contre les conflits qui minent l’humanité. Partout, la planète semble s’embraser : il n’y a jamais eu autant de guerres dans le monde depuis 1945, selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm. Près de mille jours de conflit en Ukraine, dix-huit mois au Soudan, des décennies au Congo. Quand les armes parlent, l’humanité recule.
Les enjeux Nord-Sud
Le Village du Monde ne peut se concevoir sans une réflexion sur les dominations et les impérialismes qui régissent les relations géopolitiques. Un Nord qui pollue au détriment des habitants du Sud. L’activiste franco-vietnamienne Tran To Nga racontera son combat contre les grandes firmes qui ont fabriqué ou commercialisé l’Agent Orange, répandu par l’armée américaine pendant la guerre.
L’émergence du Sud global, le soutien à Cuba ou à Haïti seront au programme des débats. Ainsi que l’ombre grandissante de l’extrême droite dans de nombreux pays : Italie, États-Unis, Espagne ou Pays-Bas. Enfin, cette année, un moment particulier sera consacré à un conflit colonial récemment réactivé : celui Kanaky-Nouvelle-Calédonie. Une rue au nom de Jean-Marie Tjibaou sera ainsi créée. Sous les tentes du Village du monde, trois jours de débats, de culture et de solidarité vous attendent !
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