VIH : pas de préservatif, motif de réconfort... plus de la moitié des Français déclarent ne pas se protéger lors des rapports sexuels
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VIH : pas de préservatif, motif de réconfort… plus de la moitié des Français déclarent ne pas se protéger lors des rapports sexuels

VIH : pas de préservatif, motif de réconfort… plus de la moitié des Français déclarent ne pas se protéger lors des rapports sexuels

Plus de la moitié des Français ayant eu un nouveau partenaire sexuel ces dernières années déclarent ne pas s’être systématiquement protégés du VIH.

Bien que l’été puisse être une période de socialisation, pensez à vous protéger et à vous renseigner sur les différents moyens de prévention disponibles.

Bien que les Français s’estiment bien informés sur le VIH, marquant une progression encourageante dans la sensibilisation, le VIH continue d’effrayer 82% d’entre eux.

Les comportements à risque toujours présents

Selon une enquête Harris Interactive réalisée en France pour Gilead Sciences, entreprise engagée dans la lutte contre le VIH, les comportements à risque persistent. Parmi les personnes interrogées qui déclarent avoir eu un nouveau partenaire sexuel, une majorité (53%) déclare ne pas utiliser de protection ; soit 4 points de plus qu’en 2020.

Comment expliquer ce chiffre ?

45% des personnes concernées indiquent ne pas avoir utilisé de protection parce qu’elles ont confiance en leur partenaire sexuel, un chiffre qui monte à 61% chez les 50 ans et plus. Les autres raisons évoquées sont le confort (30%) ou le fait de ne pas avoir de préservatif sur elles (28%).

« Chaque jour, je rencontre des personnes qui apprennent qu’elles sont séropositives après avoir fait confiance à un nouveau partenaire. On ne peut pas se contenter du fait que les jeunes ne se protègent pas, ou pire, qu’ils ne connaissent pas certaines mesures mises en place par les autorités, comme la distribution gratuite de préservatifs pour les moins de 26 ans. Seuls 48 % des 15-24 ans le savent, alors que 90 % devraient l’être ! » prévient le professeur Gilles Pialoux, chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital Tenon à Paris.

Le dépistage, un réflexe pas acquis par tout le monde

32% des Français déclarent ne pas avoir systématiquement eu recours au dépistage en cas de rapport sexuel non protégé avec un nouveau partenaire. Un chiffre qui monte même à 44% chez les 15-34 ans.

« Il n’a jamais été aussi simple de se faire dépister pour le VIH. L’étude a montré que 12 % des Français ne se font pas dépister par peur du résultat : cela met en danger leur vie et celle des autres. Aujourd’hui, 24 000 personnes ignorent leur statut sérologique, pourtant il est important de le savoir pour commencer le traitement le plus tôt possible et ainsi réduire la charge virale jusqu’à ce que le virus soit indétectable et donc intransmissible. » affirme le professeur Gilles Pialoux.

Une personne vivant avec le VIH qui suit un traitement et qui respecte son traitement ne transmet plus le virus

Bien qu’il n’existe pas encore aujourd’hui de traitement permettant de guérir l’infection par le VIH, il est possible de la contrôler. En effet, les traitements permettent désormais aux personnes séropositives d’atteindre une charge virale dite « indétectable ». Cela signifie qu’une personne vivant avec le VIH qui suit un traitement et qui respecte son traitement et son suivi médical ne transmet plus le virus, y compris lors de rapports sexuels non protégés. C’est ce qu’on appelle le concept de TasP « Treatment as Prevention » et « Indétectable = Intransmissible (U=U) ».

  • Pourtant, 87% des Français estiment qu’il est possible d’être contaminé par le virus après un rapport vaginal non protégé avec une personne porteuse du virus qui suit un traitement.
  • De plus, pour 71 % des 35-49 ans, le VIH est considéré comme une maladie dont on meurt aujourd’hui.

Le VIH en chiffres

Aujourd’hui en France, on estime que 200 000 personnes vivent avec le VIH, dont environ 24 000 personnes ignorent leur statut sérologique. Les nouvelles infections sont estimées à près de 5 000 par an. L’épidémie du VIH a changé de visage : parmi les 5 000 nouvelles infections par an, 31 % sont des femmes, 54 % sont des personnes se déclarant hétérosexuelles.

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