Vignette verte, contrôle technique des deux-roues, prestations sociales… Voici tout ce qui change au 1er avril
Entre deux canulars et chasses aux œufs, le lundi 1er avril sera aussi l’occasion de plusieurs changements dans notre quotidien, comme chaque début de mois. D’autres évolutions administratives sont attendues courant avril. Certaines prestations sociales augmenteront de 4,6%, mais le Le montant alloué au titre du dispositif MaPrimeRénov’ sera réduit. Par ailleurs, les contrôles techniques des motos et scooters seront obligatoires à partir du 15 avril. Franceinfo vous résume l’actualité importante.
L’autocollant vert disparaît du pare-brise
Fini l’autocollant vert à apposer sur votre pare-brise et l’attestation d’assurance à conserver dans le véhicule. Il n’y a aucune obligation de les supprimer, mais, à partir de lundi, ils sont remplacés par une inscription, dans les 72 heures après la souscription d’un contrat d’assurance, dans un fichier dématérialisé des véhicules assurés. Les forces de l’ordre pourront y accéder « depuis leurs outils numériques à bord en patrouille ».
Ce fichier des véhicules assurés (FVA) existe déjà depuis 2019. Les assurés n’ont pas besoin de s’inscrire, leurs données étant transmises par leur assureur. Mais il est possible de vérifier sur le site de la FVA si les informations qui y sont contenues sont exactes. En cas de renouvellement ou de souscription d’un nouveau contrat à partir du mois d’avril, les assureurs doivent envoyer « Un mémo » à l’assuré détaillant son contrat.
Jusqu’à présent, le défaut d’apposition de la vignette et la non-présentation de l’attestation étaient punis d’une amende de 35 euros. Même si la vignette disparaît, l’assurance auto ou moto reste évidemment obligatoire.
Le contrôle technique deviendra obligatoire pour les deux-roues
A partir du 15 avril, les scooters, motos, ainsi que les voiturettes et quads devront se soumettre au contrôle technique. En fonction de la date d’immatriculation du véhicule, le premier contrôle doit être effectué au plus tard entre août 2024 et 2029.
Le certificat reste valable trois ans, mais doit dater de moins de six mois en cas de revente du véhicule. Les conducteurs sans contrôle technique à jour s’exposeront à une amende de 135 euros ou à l’immobilisation du véhicule.
La franchise médicale passe de 50 centimes à 1 euro
Un coût légèrement plus élevé pour le patient. LE doublement de la franchise médicale, de 50 centimes à 1 euro sur chaque boîte de médicamentsentre en vigueur le dimanche 31 mars. La franchise sur les transports sanitaires est également doublée, de 2 à 4 euros, à partir de la même date.
La cotisation forfaitaire pour les consultations et actes médicaux a, de son côté, déjà augmenté mi-février, passant de 1 à 2 euros. Ce dédoublement ne concerne pas les actes réalisée lors d’une hospitalisation, ni les examens et analyses de biologie médicale.
Selon les estimations du gouvernement communiquées à l’automne, lors des débats sur le budget de la Santé 2024, la mesure devrait permettre 800 millions d’euros d’économies pour les caisses de la Sécurité sociale.
Plusieurs prestations sociales sont revalorisées
Le revenu de solidarité active (RSA), la prime d’activité et l’allocation aux adultes handicapés (AAH) sont augmentés à partir de lundi en raison de l’inflation. Ces prestations sociales versées par la Caisse d’allocations familiales augmenteront de 4,6%.
Le ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités précise que le montant versé pour une personne seule au RSA sera de 635,71 euros (+27,96 euros). Le montant maximum de l’AAH passera à 1 016,05 euros (+44,68 euros).
Le malus sur les retraites complémentaires est supprimé
Les retraités actuels ne seront plus pénalisés par une « pénalité » temporaire de 10 % appliquée aux retraites complémentaires versées par l’Agirc-Arrco. Ce système avait déjà cessé de s’appliquer en décembre pour tous les nouveaux retraités. Depuis 2019, l’organisme offre la possibilité aux personnes ayant atteint l’âge légal de la retraite à taux plein de travailler une année supplémentaire. S’ils souhaitaient percevoir leur pension immédiatement, leur pension complémentaire était réduite de 10 % pendant trois ans.
Un accord signé en octobre par les partenaires sociaux met fin à ce système. Une « prime » s’appliquait à ceux qui travaillaient pendant deux à quatre ans supplémentaires. Celui-ci sera conservé pour ceux qui ne sont pas concernés par la réforme des retraites de 2023, précise le site officiel de l’administration française.
Le « bouclier » sur les loyers prend fin
L’indice de référence des loyers (IRL), publié par l’Insee, plafonne les augmentations annuelles de loyer que les propriétaires peuvent appliquer à leur locataire. Depuis l’été 2022, un « bouclier » limite la hausse de l’IRL à 3,5 % en France, 2 % pour la Corse et 2,5 % pour les DOM. Ce bouclier avait été prolongé jusqu’au 31 mars et prendra donc fin lundi. A partir de cette date, les variations de l’IRL ne seront donc plus limitées.
Le montant de l’aide MaPrimeRénov’ au chauffage au bois diminue
Le montant de la subvention MaPrimeRénov’ pour l’installation de chauffage au bois diminue de 30% à partir de lundi. Cette aide, allouée à l’installation de chaudières ou de poêles à bois, à bûches ou à pellets, varie en fonction des revenus du ménage.
La période des vacances d’hiver se termine
La trêve hivernale, durant laquelle les procédures d’expulsion d’un locataire par un propriétaire sont suspendues, s’achève dimanche. Cette trêve s’applique également au gaz et à l’électricité. A partir de lundi, il devient donc à nouveau possible pour les fournisseurs d’énergie d’interrompre la fourniture d’électricité ou de gaz à leurs clients particuliers dans leur résidence principale pour cause d’impayés.
EDF, le fournisseur historique d’électricité, ne pratique cependant plus de telles coupures depuis 2022. Il réduit plutôt la puissance fournie afin d’assurer un « service minimum » (éclairage, réfrigérateur, recharge de téléphone, etc.).
L’envoi du chèque énergie commence
Un coup de pouce pour 5,6 millions de ménages à faibles revenus. Les ménages concernés recevront le chèque énergie à partir de mardi « sans aucune démarche préalable », a annoncé samedi le ministère de l’Économie. Ces livraisons à domicile s’étaleront jusqu’au 25 avril, en respectant un calendrier variable d’un département à l’autre, consultable sur le site officiel du dispositif.
Toutefois, pour des raisons techniques, une partie des ménages nouvellement éligibles risque de passer entre les mailles du filet – les associations craignent que jusqu’à un million de bénéficiaires soient lésés. Le ministère de l’Économie a affirmé qu’un système en ligne serait mis en place « d’ici cet été » permettre aux ménages répondant aux critères, mais n’ayant rien reçu au 25 avril, de réclamer leur chèque énergie.
Distribué depuis 2018, le chèque énergie aide les ménages les plus modestes à payer leurs factures d’électricité, de gaz, de fioul ou encore de bois de chauffage, ainsi que certains travaux énergétiques. Son montant varie entre 48 et 277 euros, selon les revenus et la composition du foyer. Cette aide est utilisable jusqu’au 31 mars 2025.
L’affichage de la composition de la protection périodique est désormais obligatoire
Tampons, serviettes, coupes menstruelles… Les fabricants de protections périodiques seront désormais tenus de détailler leur composition sur l’emballage ou la notice d’utilisation. « Lle détail des substances et matériaux incorporés », « la mention des conditions et précautions d’emploi »ainsi que « des effets indésirables possibles (irritation, intolérance, allergies, micro-traumatismes) ou plus graves comme le syndrome de choc toxique menstruel » doivent être communiqués, détaille la Répression des fraudes (DGCCRF).
Le décret, qui entre en vigueur le 1er avril, a été publié fin décembre au Journal officiel. Il projette « un délai autorisé pour la vente des stocks déjà mis sur le marché jusqu’au 31 décembre »précise la DGCCRF.