Vignette Crit’Air à Montpellier : « Aucun contrôle », Michaël Delafosse évoque l’absence de sanctions en cas de non-respect de la ZFE
À compter du 1er janvier 2025, dans le cadre de la mise en place des Zones à Faibles Émissions (ZFE), les véhicules Crit’Air 3 doivent être interdits sur Montpellier et dix communes environnantes. Mais qu’en est-il des verbalisations ? Le président de la Métropole de Montpellier s’est voulu serein sur ce sujet inflammable.
L’affaire a été soulevée lors du Conseil de Montpellier Métropole, mardi 8 octobre, lors de l’examen du plan de mobilité, pour 2032. Un projet longuement débattu lorsque, Hervé Martin, élu communiste de Montpellier, faisant partie de la majorité, interpelle le président Michaël. Delafosse à propos des Zones à Faibles Emissions (ZFE). « Je vous demande un moratoire sur le ZFE car, le 1euh Janvier 2025, les véhicules Crit’Air 3 ne pourront plus circuler à Montpellier. Cela concerne 30 000 inscriptions à Montpellier et 50 000 en métropole. ».
Cela concerne les véhicules diesel mis en circulation avant 2011, et les moteurs essence mis en circulation avant 2006. Hervé Martin assure que « Beaucoup n’ont pas les moyens de changer de voiture. Personne ne trouvera un véhicule Crit’Air 1 ou 2 d’occasion dans les deux mois qui viennent. Ils ont besoin de leur voiture pour se déplacer. Mais avec la ZFE, certains ne le seront même pas. » pouvoir sortir leur voiture de leur garage.
« Concrètement, comment cela va-t-il fonctionner ?
Le débat a lieu et Michaël Delafosse commence à répondre à de nombreuses questions, dont celles sur la ZFE. Sans s’engager sur la demande de moratoire, le président évoque des règles dérogatoires, géographiques, via des itinéraires alternatifs, et professionnelles (notamment pour les artisans) ; ou des dérogations pour les petits coureurs… Elle réaffirme également son « du volontarisme pour promouvoir des voyages décarbonés ». Évoque alors une certaine souplesse pour venir face aux verbalisations. Il conclut même son propos en répondant à deux reprises : « Je veux être très clair : pas de contrôles… Il n’y aura pas de contrôles. »
Une implication qui a surpris l’hémicycle car les contrôles et amendes pour non-respect de la circulation dans la ZFE relèvent d’une autre autorité : celle de l’Etat. Au point qu’une question plus tard, le maire de Saint-Brès Laurent Jaoul est revenu à la charge : « Je voudrais comprendre, vous avez dit pas de contrôles, mais concrètement, comment cela va-t-il fonctionner ? Parce qu’on va nous poser la question dans nos communes”demande-t-il. Michaël Delafosse assume et élude : « On en parlera prochainement à la conférence des maires, mais il n’y aura pas de contrôles. En effet, c’est très important ». Fin du débat. Même si de nombreux automobilistes seront soulagés, il faudra attendre pour connaître la fin de cette histoire qui ne manquera pas de provoquer des réactions…