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Vienne, Autriche).- Avec ses bâtiments bas et ses parties communes bien entretenues et arborées, le complexe de logements sociaux Frauen Werk Stadt (« Femme, travail, ville ») ressemble à de nombreux autres quartiers résidentiels de la capitale autrichienne. Mais sa construction, achevée en 1997, a représenté une petite révolution. Développé par quatre femmes architectes, cet ensemble résidentiel a été l’un des premiers projets pilotes intégrant les principes d’urbanisme dits « sensible au genre ».
Ici, tout a été pensé pour faciliter les tâches du quotidien : faire les courses, faire la lessive, s’occuper des enfants. Travail non rémunéré encore effectué en grande partie par les femmes. Ainsi, un supermarché, une crèche, un cabinet médical et une pharmacie ont été installés au sein du complexe. Cela limite les déplacements souvent chronophages liés au travail domestique.
Une dimension également intégrée à l’intérieur des bâtiments : les machines à laver collectives n’ont pas été reléguées dans une pièce sombre de la cave, comme c’est souvent le cas à Vienne, mais sont situées aux étages supérieurs qui donnent accès à un toit-terrasse offrant une vue sur l’ensemble du complexe. Chaque étage dispose d’un débarras commun. Les mamans peuvent ainsi prendre l’ascenseur avec leur poussette et la laisser devant leur porte, sans avoir à porter enfants et cabas dans les bras. Les cages d’escalier sont larges et éclairées par la lumière naturelle pour inciter les résidents à s’arrêter et à discuter, créant ainsi un lien entre voisins et éventuellement s’entraider.
mediapart