Vider sa boîte mail pour sauver la planète ne sert (vraiment) à rien
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Vider sa boîte mail pour sauver la planète ne sert (vraiment) à rien

Vider sa boîte mail pour sauver la planète ne sert (vraiment) à rien

Depuis des années, on nous encourage à supprimer les emails inutiles pour sauver la planète. En 2020 Barbara Pompili, alors ministre de la Transition numérique, encourageait officiellement la pratique, arguant qu’elle permettait d’économiser l’énergie initialement destinée aux serveurs de stockage. Il reste que si la croyance persiste… 42% des Français mentionnent nettoyer leur boîte mail faisant partie des trois gestes les plus écologiques en matière de numérique, juste avant d’éteindre les appareils électriques la nuit et d’améliorer la réparabilité, aucune étude n’a jamais démontré son réel impact environnemental.

Vider sa boîte mail ne sert à rien

Selon les chiffres du dernier baromètre numérique 2023, publiés ce mardi 14 mai 2024 par le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc), supprimer vos emails n’aurait qu’un impact minime (voire carrément nul). sur votre facture environnementale globale. L’étude estime que si la suppression d’un email permet d’économiser une quantité d’énergie infinitésimale sur les serveurs de stockage distants, l’action elle-même consomme de l’électricité.

Des gestes simples existent

Pour sauver la planète, nul besoin d’atteindre l’objectif zéro email, l’action n’aura donc pas (ou très peu) d’impact sur votre consommation générale. En revanche, d’autres actions inoffensives peuvent effectivement contribuer à réduire votre impact environnemental. Il convient donc dans un premier temps de supprimer régulièrement des photos et des vidéos inutiles de vos services de stockage en ligne. Qu’il s’agisse des réseaux sociaux ou des plateformes cloud comme Google Photos, ce sont les fichiers multimédias qui polluent le plus. Une action simple, mais absente des propositions présentées aux répondants du baromètre Crédoc.

Autre geste simple : modérez votre consommation de contenus multimédia en ligne, notamment sur YouTube, Twitch ou encore sur les plateformes de streaming. Selon une étude de 2021 de The Carbon Trust, une heure de streaming Netflix équivaudrait à 55 grammes d’équivalent Co.2, soit 300 mètres parcourus en voiture thermique. Ce chiffre varie selon le pays de visionnage et l’appareil utilisé, et il augmente sensiblement si l’on a l’habitude de consommer des programmes en 4G ou 5G plutôt qu’en Wi-Fi.

Réduire, et réparer, les seules actions vraiment valables ?

Face à ces initiatives du quotidien, l’action classée troisième au classement du Crédoc est aussi celle recommandée en priorité par l’Ademe. Si éteindre son ordinateur la nuit permet effectivement d’économiser un peu d’électricité, le seul geste véritablement écologique est de maximiser la durée de vie de vos appareils, en prendre soin et opter pour la réparation plutôt que le remplacement. En tête de liste, l’organisation cite les téléviseurs et les ordinateurs de jeux, dont l’impact environnemental est le plus catastrophique.

Enfin, il est également important de limiter au maximum le nombre d’appareils dans le foyer. Non, vous n’avez pas besoin de deux téléviseurs, de trois ordinateurs, de quatre tablettes et d’un smartphone. Même dans le cadre d’un achat reconditionné, tout appareil supplémentaire pèse lourdement sur la facture environnementale du ménage.

Quatre gestes (vraiment) utiles pour réduire votre facture énergétique

  • Supprimez les photos et vidéos inutiles de votre stockage cloud
  • Modérez votre consommation de vidéos en ligne (Netflix, YouTube, etc.)
  • Réparez vos appareils plutôt que de les remplacer
  • Limiter le nombre d’appareils électriques dans la maison

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