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VIDÉOS. Échouages ​​massifs de sargasses à Petit-Bourg : « Ça nous gâche la vie, on a du mal à respirer ! »

Les habitants de Petit-Bourg étouffent. A Arnouville et dans la commune notamment, les algues sargasses se sont échouées massivement. L’odeur de putréfaction est insupportable. La santé des résidents locaux est impactée ; les équipements métalliques sont également endommagés par les vapeurs de sulfure d’hydrogène et d’ammoniac. La mairie organise la collecte ; une réponse provisoire et partielle au problème, en attendant une solution durable, déjà en préparation.


Ils arrivaient par petits draps, très progressivement, jusqu’à devenir une marée, un tapis épais et large. Et d’autres viendront s’ajouter. Les sargasses sont bel et bien de retour et, une fois de plus, elles s’installent sur les côtes côtières exposées de l’archipel guadeloupéen. ; ceux qui font face à l’océan Atlantique. C’est le cas depuis 2011, sur des périodes aléatoires, année après année.

Ce samedi 1er juin 2024, selon les mesures réalisées par Gwad’Air (Observatoire Régional de Surveillance de la Qualité de l’Air), les concentrations d’hydrogène sulfuré et d’ammoniac placent les ports de Goyave et Beauséjour au-delà du seuil de pré-alerte (1 ppm – partie par million). Cette étape est inquiétante mais elle est synonyme d’amélioration pour La Désirade. ; depuis plusieurs jours, la dépendance orientale de la Grande-Terre avait franchi le seuil d’alerte (5 ppm en moyenne sur 24 heures).

Nous nous sommes rendus dans le secteur d’Arnouville, ainsi que sur la commune de Petit-Bourg. Sur place, l’odeur nauséabonde qui se dégage des algues en décomposition rend l’air irrespirable.
Les images parlent d’elles-mêmes…

Échouages ​​massifs de sargasses à Petit-Bourg – 01/06/2024.



©Christian Danquin – Guadeloupe La 1ère

Il existe de nombreuses maisons proches de la mer à Petit-Bourg. Pourtant, les conséquences de telles fumées sur la santé des riverains ont été maintes fois prouvées. Les appareils électroménagers et les matériaux métalliques ne résistent pas non plus. ; ils s’érodent.

Je vous assure que cela nous gâche la vie. J’avais des petites pièces sur un meuble ; en deux jours, ils sont devenus tout noirs ! Et sans compter qu’il est difficile de respirer.

Résident de la côte de Petit-Bourg


Un riverain interpelle le maire de Petit-Bourg au sujet des sargasses – 01/06/2024.


Je vais mal, parce que je ne suis déjà pas en bonne santé. Comme je souffre d’asthme, cela m’empêche de respirer et je dois rester à l’intérieur de ma maison, car je ne supporte pas ce gaz. Il libère un gaz asphyxiant. Et les appareils électroménagers ! J’ai déjà testé trois machines montantes, deux réfrigérateurs, un congélateur et deux téléviseurs.

Résident de la côte de Petit-Bourg


Un habitant du littoral de Petit-Bourg, victime des sargasses – 01/06/2024.


Mais collecter une telle quantité de sargasses s’avère être une tâche très lourde et coûteuse. L’imposante machine utilisée apparaît comme une petite cuillère dans un gigantesque pot, comparée à ce que les échouements successifs ont laissé.

Collecte laborieuse de sargasses, à Petit-Bourg – 06/01/2024.



©Christian Danquin – Guadeloupe La 1ère

Les collectes ont commencé. Nous avons des entreprises qui interviennent et interviendront jusqu’à la zone de Rougeol, puisque ce sont trois sites rudes, où c’est compliqué de pouvoir faire de la collecte. Nous avons notre travail à la fois sur l’immédiateté (c’est-à-dire réduire la quantité de déchets qui nous parviennent là-bas) et nous travaillons sur un projet beaucoup plus important, qui consiste à véritablement bloquer les sargasses, pour éviter les échouages.

David Nébor, maire de Petit-Bourg


David Nébor, maire de Petit-Bourg


Le Sargator, véhicule amphibie de collecte d’algues en mer, sera mobilisé à partir de lundi, à Arnouville, dans la commune et à Rougeol.

Les actions menées actuellement ne donnent pas de résultats.complet« , reconnaît le maire, en attendant une solution plus efficace et durable.

En effet, une autre observation : les bouées, qui devaient servir de barrière au large, comme prévu pour l’instant, n’ont pas suffi à endiguer le phénomène. Ils flottent sur les vagues, presque inutiles.


Barrages anti-sargasses, au large de Petit-Bourg – 01/06/2024.


Toutefois, le maire considère qu’elles restent la solution.
D’autres dispositifs devraient être installés, a annoncé David Nebor aux riverains venus à sa rencontre. Cet équipement aura pour but de rediriger les algues vers des points précis. En effet, des plateformes de collecte ont été créées à Arnouville, Vinaigrerie et Viard, afin de centraliser les moyens de collecte.

Eleon Lass

Eleanor - 28 years I have 5 years experience in journalism, and I care about news, celebrity news, technical news, as well as fashion, and was published in many international electronic magazines, and I live in Paris - France, and you can write to me: eleanor@newstoday.fr
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