VIDÉO. Tensions au Moyen-Orient : un avion israélien survole Beyrouth à basse altitude et franchit le mur du son, des bangs soniques se font entendre à plusieurs reprises
Des avions israéliens ont survolé à basse altitude la capitale libanaise à plusieurs reprises mardi, provoquant la panique parmi les habitants.
Des explosions ont été entendues ce mardi 6 août dans la capitale libanaise. Il s’agit apparemment de survols à basse altitude de l’aviation israélienne, dont les appareils ont franchi le mur du son au-dessus de Beyrouth. Ces bangs supersoniques ont semé la panique peu avant un discours prévu du chef du mouvement libanais Hezbollah Hassan Nasrallah, dans un contexte de craintes d’une conflagration régionale entre l’Iran et ses alliés d’un côté et Israël de l’autre. « L’aviation israélienne a franchi le mur du son au-dessus de la capitale et de plusieurs régions à deux reprises », a indiqué l’Agence nationale de presse (ANA) à l’AFP.
??? Echos de l’aviation israélienne au dessus de Beyrouth…
Pour la deuxième fois, des avions ont franchi le mur du son au-dessus de la capitale.
Un peu plus fort qu’hier, lorsque le chef du Hezbollah devait s’exprimer. pic.twitter.com/0hZ2s8Kr2A
—Arthur Sarradin | آرثر سري الدين (@ArthurSarradin) 6 août 2024
Hassan Nasrallah a de son côté affirmé dans un discours diffusé en direct que son parti pro-iranien et l’Iran étaient « obligés de riposter » à Israël, « quelles qu’en soient les conséquences », après les assassinats du chef politique du Hamas et du chef militaire du Hezbollah. Il a également indiqué que le Hezbollah riposterait « seul ou dans le cadre d’une réponse unifiée de l’ensemble de l’axe » de la résistance, mené par Téhéran et qui regroupe ses alliés dans la région.
Six morts
Une source de sécurité libanaise a indiqué que six combattants du Hezbollah avaient été tués dans une frappe israélienne au Liban le même jour, le mouvement pro-iranien ayant revendiqué la responsabilité des attaques en Israël. Le ministère libanais de la Santé a également fait état de six morts dans ces frappes.
La communauté internationale est engagée dans une course contre la montre pour éviter une escalade militaire. Téhéran et ses alliés ont juré de riposter aux assassinats du chef du Hamas en Iran et du chef militaire du Hezbollah au Liban. Le premier a été imputé à Israël, qui a revendiqué le second.
Les violences à la frontière israélo-libanaise ont fait au moins 556 morts, en majorité des combattants du Hezbollah mais aussi 116 civils, au Liban depuis octobre, selon un décompte de l’AFP. En Israël et sur le plateau du Golan occupé, 22 soldats et 25 civils ont été tués, selon les autorités.
