VIDÉO – Les prix de l’énergie baissent, mais pas les factures : comment s’explique ce phénomène ?

Les prix de gros de l’électricité se sont effondrés après avoir battu des records.

Mais les factures françaises ne baisseront pas dans ces proportions.

Il faut notamment amortir le fameux bouclier tarifaire qui nous protégeait au plus fort de la crise.

Toujours plus cher. La facture d’électricité de Jocelyne a augmenté de près de 40 % en quatre ans. Elle a cependant réalisé des travaux d’isolation et surveille de près sa consommation, comme elle le montre dans le reportage de TF1 en tête de cet article. Dans le même temps, on observe un déclin bien réel du marché de l’électricité, voire une véritable chute. De 750 euros le mégawattheure sur le marché de gros, au plus fort de la crise en août 2022, on est passé à environ 6 euros aujourd’hui. L’hiver a été doux, les centrales nucléaires en maintenance ont redémarré et la production éolienne a décollé : de nombreux facteurs ont contribué à cette baisse des prix.

Disparition du bouclier tarifaire

Le marché du gaz est également sur une tendance à la baisse. Les réserves européennes sont actuellement pleines à 59 %, grâce à la météo et aux économies d’énergie des particuliers et des entreprises. Comment expliquer un tel écart entre des prix de marché bas et des factures en constante augmentation ? Pour Sylvain Le Falher, fondateur du comparateur Hello Watt, la première cause est la disparition progressive du bouclier tarifaire. « Nous avons supprimé les taxes sur l’électricité pendant la crise énergétique, et aujourd’hui, nous les remettons », explique-t-il au micro de TF1. Autre effet pervers, souligne le spécialiste, « Le prix réglementé d’EDF est calculé sur les deux dernières années »mais ceux-ci incluent toujours les sommets de 2022.

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Quand peut-on s’attendre à une baisse des prix ? Il faudra d’abord sortir complètement du bouclier tarifaire, estime Sylvain Le Falher. « On peut s’adresser à des fournisseurs qui reflètent la baisse des prix dans leurs offres », conseille-t-il. Ce sont des prix jusqu’à 20 % moins chers que ceux d’EDF. Mais faites attention au type de contrat que vous signez. En cas de nouvelle flambée des prix, certains tarifs, moins protecteurs, pourraient monter en flèche.