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VIDÉO. « Les migrants mangent des chiens » : menacée après les accusations de Donald Trump, la communauté haïtienne de Springfield dans la peur

VIDÉO. « Les migrants mangent des chiens » : menacée après les accusations de Donald Trump, la communauté haïtienne de Springfield dans la peur

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Selon des rumeurs infondées relayées par le candidat républicain lors d’un débat télévisé, « les migrants dévorent les chiens » des habitants de Springfield. Dans cette ville de l’Ohio, un climat de méfiance et de tension s’est installé.

Les tensions sont palpables dans la ville de Springfield, dans l’Ohio, où près de 20 % de la population est issue de la communauté haïtienne. Elle vit sous la menace depuis que Donald Trump l’a accusée, le 10 septembre, de « manger des chats et des chiens domestiques ».

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« Ils mangent des chiens, ces nouveaux venus. Ils mangent des chats. Ils mangent les animaux des gens qui vivent là. C’est ce qui se passe dans notre pays, et c’est une honte », a martelé, confiant, l’ancien président des Etats-Unis. Même si les modérateurs de CNN, sur laquelle le candidat républicain a relayé la rumeur, l’ont démentie en direct, le mal est fait.

Dix jours plus tard, les conséquences se font sentir. Les rumeurs semblent coller à la peau de la communauté haïtienne, dont les ouvriers sont pourtant devenus indispensables dans certains secteurs. « Il y a des usines en ville qui ne fonctionnent qu’avec des ouvriers haïtiens. Ils dépensent de l’argent ici. Et pourtant, on a toute cette haine, toutes ces menaces à cause d’un seul homme. J’aimerais vraiment que le président Trump revienne sur cette histoire, qu’il s’excuse auprès des habitants et des Haïtiens et tout serait fini demain », regrette auprès de Franceinfo Carl Ruby, pasteur établi depuis 40 ans. Pour pallier la pénurie de main d’œuvre, 10 000 à 15 000 personnes se sont en effet installées à Springfield depuis 2015, portant le nombre d’habitants à 60 000.

« Malade et sale »

Dans les rues, la méfiance règne. Les appels à la prudence envers les migrants se multiplient. Un restaurant de hot-dogs a même affiché l’avertissement bien en évidence sur son panneau d’affichage. Craignant pour leur sécurité, des groupes communautaires ont annulé le festival annuel des arts et de la culture de Springfield, un événement populaire pour les habitants et les touristes. Les écoles ont fermé. Fiers garçons, Ceux qui prônent la suprématie blanche affirment que les migrants sont « malades et sales », explique TF1.

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Les rumeurs ont commencé en juillet, lorsque le maire de la ville s’est plaint de l’afflux de migrants autorisé par le gouvernement fédéral lors d’une allocution télévisée, critiquant au passage la politique d’immigration mise en place par Joe Biden, note le HuffPost.

Face aux menaces qui pèsent sur la communauté, certaines familles ont quitté la ville. D’autres envisagent sérieusement cette possibilité.

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