VIDÉO. « Le FBI a saisi les téléphones » : la drôle de vie des marins du cargo qui a percuté le pont de Baltimore
Plus d’une vingtaine de marins sont toujours bloqués sur les rives du Dali, à Baltimore (Etats-Unis). C’est ce cargo qui est entré en collision le 26 mars avec l’un des piliers du pont Francis Scott Key, dans la ville de l’État du Maryland. Le pont s’est effondré et six ouvriers qui y travaillaient ont été tués. Depuis, l’équipage est bloqué sur le navire, incapable de débarquer faute de documents – en l’absence de visas et de laissez-passer – et à cause des enquêtes en cours.
Le révérend Joshua Messick, qui travaille pour la « Mission of Seafarers », une association de Baltimore qui défend les droits des marins, a pu contacter certains membres de l’équipage du « Dali » et est en contact régulier avec eux depuis ce jour. de l’accident, comme le rapporte la BBC. « Le FBI a saisi les smartphones des marins il y a deux semaines », explique l’ecclésiastique. L’équipage a pu recevoir des téléphones provisoires, mais le révérend tempère : « Ils n’ont pas les numéros de leurs contacts, ils ne peuvent pas accéder aux services bancaires en ligne, ils ne peuvent pas payer leurs factures ».
Et alors que l’équipage en est à sa septième semaine sans pouvoir débarquer, plusieurs syndicats de gens de mer ont alerté sur leur situation psychologique. « Quelle que soit la durée de l’enquête, les droits et le bien-être de l’équipage ne doivent pas être violés », a déclaré Dave Heindel, président du Syndicat international des marins, cité par la BBC.
Les marins devraient pouvoir regagner la terre ferme « mardi ou mercredi de la semaine prochaine », estime le révérend, qui devrait en rencontrer certains à ce moment-là. « La majorité d’entre eux devraient pouvoir être rapatriés », ajoute Joshua Messick. Selon les premiers éléments de l’enquête, le navire aurait subi deux pannes électriques juste avant de percuter la passerelle.