Dans les rues du Quartier latin (Paris IVe), il est étrangement facile de circuler ce samedi 20 juillet, à midi. Le thermomètre affiche 32 °C et les serveurs accostent les rares passants pour les convaincre de déjeuner dans leur restaurant. « Je n’ai pas vu ça depuis le Covid », déplore Salah, qui travaille pourtant dans l’un des restaurants les plus en vue, à la sortie du métro et du RER C. Même « La Crème de Paris Notre-Dame », établissement très prisé des touristes, à l’angle du quai Saint-Michel, assure ne pas parvenir à « remplir sa salle, contrairement à un mois de juillet normal ».
Mais lorsqu’on s’enfonce un peu plus dans les rues, elles deviennent complètement désertes. De la crêperie au restaurant traditionnel français, en passant par le fast-food et le restaurant marocain, tout le monde est unanime : ce n’est pas un mois de juillet comme les autres. Est-ce la faute des Jeux olympiques que la France accueillera à partir du 26 juillet ?
Ce vendredi 19 juillet, plusieurs fédérations représentant les commerçants, restaurateurs, bars et clubs parisiens ont publié un communiqué déplorant « une baisse d’activité et de fréquentation sans précédent » depuis les mesures de sécurité mises en place avant la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de 2024. On parle d’une baisse du chiffre d’affaires de 30% en moyenne, allant jusqu’à 70% pour les commerces les plus impactés.
En effet, depuis le 18 juillet, des zones rouges et grises ainsi que 44 000 grilles ont été mises en place par la police, et les piétons et véhicules doivent présenter un QR code pour circuler dans certaines rues. Découvrez notre reportage en tête de notre article pour entendre les témoignages de différents restaurateurs.