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VIDÉO – Guerre en Ukraine : le »Ratel S », le redoutable drone kamikaze des forces de Kiev

Kiev a conçu un drone kamikaze, le Ratel S, qui a rapidement pris une importance cruciale sur le champ de bataille.
Cet appareil permet de transporter des explosifs pour endommager la défense adverse.
Facile à produire et peu coûteux, il représente un atout majeur pour l’armée ukrainienne.

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Ukraine : deux ans de guerre

Un petit drone responsable de la destruction d’un pont sur le point d’être contrôlé par les Russes ? C’est en tout cas ce qu’affirme l’armée ukrainienne. Images à l’appui, Kiev assure que le pont Ivaniv’ske (est du pays), pas encore totalement contrôlé par Moscou, s’est effondré après l’intervention d’un nouvel engin kamikaze conçu par les Ukrainiens : le « Ratel S ». Ce modèle est en service depuis plusieurs semaines sur le champ de bataille. Il s’agit en fait d’une petite voiture télécommandée, capable de transporter jusqu’à 20 kilogrammes d’explosifs.

Il s’agit d’un drone à technologie dite « rustique » : facile à produire et peu coûteux, il peut atteindre 24 kilomètres/heure sur une distance de 5 kilomètres. Son coût est estimé entre 2 500 et 3 000 euros pièce, bien loin des sommes atteintes pour acheter ou fabriquer certains autres drones ultramodernes. Particularité : il peut sauter jusqu’à 25 centimètres de haut, lui permettant de franchir certains petits obstacles.

Elle peut être utilisée comme mine antichar

Le « Ratel S » est utile pour atteindre et détruire des infrastructures sans être détecté, du moins jusqu’au dernier moment. Elle peut notamment servir de mine antichar mobile, pouvant se glisser sous les véhicules blindés ennemis puis les faire exploser. Furtive et rapide à utiliser, la machine a été présentée pour la première fois sur les réseaux sociaux par Mykhailo Fedorov, ministre ukrainien de la Transformation numérique, en octobre dernier. « Voici un robot kamikaze made in Ukraine qui va bientôt ravir les Russes, a-t-il prévenu sur son compte X. Le Ratel S embarque des mines antichar et un module de combat. (…) Le Ratel S a déjà passé avec succès les tests sur le terrain et a été mis en production en série.« 

Selon Le poste de Kyiv, le « Ratel S » tire son nom d’un animal de la famille des furets connu pour sa férocité, et sa fabrication n’a été décidée qu’après d’importants travaux de prospection auprès de plusieurs fabricants. Les Ukrainiens se sont principalement adressés à des entreprises chinoises et lettones pour acquérir ce type de drone peu coûteux mais très efficace. Des négociations qui n’ont finalement pas porté leurs fruits. Kiev a donc décidé de concevoir elle-même ce système technologique.

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Peut-il vraiment faire la différence sur le terrain ? Selon Charline Hurel, envoyée spéciale de LCI en Ukraine, ce n’est pas «d’un changeur de jeu« (« cela change »). Mais l’utilisation de cet engin reste toujours cruciale pour les troupes de Volodymyr Zelensky. »Il s’agit en effet d’une révolution et d’un outil technologique extrêmement précieux pour les Ukrainiens.« , précise la journaliste dans la vidéo visible en tête de cet article. Elle poursuit cependant, « les Ukrainiens montrent que c’est avec cette petite voiture qu’ils auraient pu briser un pont, mais d’autres commentaires estiment que ce n’est pas forcément ce petit drone terrestre qui était le seul capable de faire cela.« 


TA | Chronique Aurélien DUCHÊNE avec Charline HUREL

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