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VIDÉO – Guerre d’Ukraine : trop fragiles, les chars américains Abrams retirés du front

Depuis février, cinq chars Abrams auraient été détruits par l’armée russe sur le front ukrainien.
Mauvaise nouvelle pour Kiev, qui en avait reçu 31.
Pour éviter de nouvelles pertes, Washington a décidé de les retirer des combats.

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Plus de deux ans de guerre en Ukraine

Des chars américains Abrams livrés à Kyiv « brûlera« . C’est la promesse faite en septembre dernier par Moscou, au lendemain de l’arrivée de ces engins sur le champ de bataille ukrainien. Sept mois plus tard, difficile de donner tort aux Russes. Washington a en effet décidé de retirer ces chars de combat.

Selon New York Times, les forces de Kiev ont perdu au moins 5 chars M1A1 depuis février. Trois autres ont été endommagés. Des chiffres aux conséquences lourdes, car l’Ukraine en avait reçu 31. Il n’en reste que les trois quarts.

« C’est un échec »

Comment expliquer cette Bérézina ? Selon deux responsables militaires américains contactés par l’agence Associated Press, les chars de 55 tonnes ont été touchés par des drones kamikaze russes. Ceux-ci permettent en effet de les atteindre via leur zone sensible : le toit, plus précisément vers le bloc moteur arrière, et entre la caisse et la tourelle. Selon New York Timesil y aura un avant et un après ce conflit, comme le sont les drones »réécrire la manière dont (les chars de combat) seront utilisés dans les conflits à venir ». Le quotidien se demande même s’ils ont « leur place dans la guerre du 21e siècle ».

« C’est un échec. Non pas celui du char, mais de son usage, de la doctrine et de la préparation technique« , a constaté ce samedi sur LCI Marc Chassillan, ingénieur et expert en systèmes d’armes. Pour ce dernier, le M1 « reste fondamentalement un bon char, qui présente des faiblesses comme la fragilité de son moteur (une turbine d’aviation). des drones attaquent cet endroit, le plus faible des blindages.

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« Quand les Russes ont commencé à installer des cages à poulets sur leurs chars, tout le monde s’en moquait« , a constaté Marc Chassillan. Selon l’expert, tout a changé depuis l’attentat du 7 octobre en Israël. « Tout le monde a pensé que ce n’était peut-être pas une si mauvaise idée lorsqu’ils ont vu les Israéliens faire la même chose avec la leur.« .


TG

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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