VIDÉO. Dérapage des finances publiques : «Ça va complètement en enfer»… Un sénateur tente de payer Gabriel Attal qui va au clash
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VIDÉO. Dérapage des finances publiques : «Ça va complètement en enfer»… Un sénateur tente de payer Gabriel Attal qui va au clash

VIDÉO. Dérapage des finances publiques : «Ça va complètement en enfer»… Un sénateur tente de payer Gabriel Attal qui va au clash

L’audition de Gabriel Attal par la commission des Finances du Sénat a été particulièrement tendue ce vendredi matin.

Les Républicains et le parti présidentiel Renaissance sont-ils vraiment dans le même camp ? Au vu de la composition du gouvernement, dirigé par LR Michel Barnier, on pourrait le penser puisque 13 postes sont occupés par des membres de Renaissance et 3 par Les Républicains.

Mais face à l’échange particulièrement tendu, ce vendredi matin, entre Jean-François Husson, sénateur Les Républicains et rapporteur de la commission des Finances, et Gabriel Attal, ancien Premier ministre et président du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, il y a de quoi en douter fortement.

Gabriel Attal a été appelé à s’expliquer, ce vendredi matin, devant la commission des Finances du Sénat dans le cadre d’une mission d’information sur la dérive des finances publiques (estimée à 50 milliards d’euros) avec un gouvernement actuel qui a fixé le dérapage du déficit public à 6,1% de PIB.

La petite phrase qui agace Attal

Et pendant deux heures, Gabriel Attal a été soumis au feu des critiques sur sa gestion des comptes de l’Etat qu’il lui était reproché de « ne pas avoir tenus ». Jusqu’à cette petite phrase de Jean-François Husson, visiblement faite pour être répétée : « Il y a eu toute une série d’annonces sur de nouvelles dépenses pour l’agriculture, la santé, sur des aides d’urgence pour le secteur bio, sur le paiement du chèque énergie, sur l’Ukraine. … Excusez-moi mais à partir de là, ça tourne complètement mal », a attaqué le sénateur de Meurthe-et-Moselle. « Quand il y a un écart de 50 milliards en 9 mois, c’est une forme d’indigence et un manque de rigueur dans la tenue de nos comptes. »

Quelques instants plus tôt, Gabriel Attal avait dénoncé le « manque de sincérité budgétaire » de la classe politique et jugé « scandaleux » le procès médiatique et politique intenté contre son ministre de l’Economie et des Finances de l’époque, Bruno Le Maire. Face à cette attaque de Jean-François Husson, Gabriel Attal semblait voir rouge et partait pour le choc.

« Pas de dépenses supplémentaires qui n’auraient pas déjà été financées »

« Parlez-moi d’une dépense de l’État qui a diminué au cours de l’année 2024 », a-t-il demandé. « Reprenons thème par thème ce que vous venez de dire et je vous explique tout », a alors contre-attaqué l’ancien Premier ministre, assurant « qu’il n’y avait pas de dépenses supplémentaires qui n’étaient déjà financées ».

Sentant que Gabriel Attal voulait l’engager pour lui sur une pente glissante, le sénateur Husson a éludé la question et est revenu sur « le manque de 50 milliards d’euros dans les comptes publics ».

« Rien n’a été ignoré de la situation et des informations qui nous sont parvenues », avait confié plus tôt Gabriel Attal, insistant sur le fait que son gouvernement avait pris des « mesures fortes » pour répondre à la dégradation des recettes susceptible d’aggraver le déficit public. Car, dans son axe de défense, l’ancien gouvernement évoque des recettes en berne par rapport au budget.

« Quelles dépenses? »

« Mais là vous me parlez de dépenses supplémentaires, je vous demande lesquelles ! » » a-t-il demandé à Jean-François Husson d’un ton ferme. Et pour appuyer sa démonstration, Gabriel Attal est revenu sur deux points : la crise agricole avec « des annonces de 400 millions d’euros financés par le fonds de solidarité du ministère de l’Agriculture donc déjà présent dans le budget » et « le chèque énergie que l’on donne au Français chaque année et donc présent également dans le budget. »

Les débats sur le budget 2025 avaient déjà tendu les relations entre LR et Renaissance. Cet échange très virulent entre Jean-François Husson et Gabriel Attal pourrait fragiliser encore davantage cette étrange coalition qui semble de moins en moins vouée à inventer un avenir solide.

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