En 2023, les États-Unis ont affiché une croissance de 2,5 %, après 1,9 % en 2022. Côté français, le bilan est moins impressionnant : l’Hexagone a vu son PIB grimper de seulement 0,9 % l’an dernier, après un net rebond en 2022, à 2,6 %. En réalité, depuis 1980, le PIB américain a été multiplié par dix. Deux fois plus que le nôtre.
Si la France n’est pas le seul soldat à la peine en Europe, un sentiment de « déconnexion » de l’économie hexagonale s’est peu à peu fait jour. Mais le diable est parfois dans les détails : derrière le chiffre de croissance annuelle du PIB des États-Unis et de la France, des indicateurs plus précis permettent de mesurer plus précisément l’évolution de ces deux économies. Et de relativiser clairement cette supposée déconnexion.
Affiner les indicateurs
Par ailleurs, la croissance du PIB n’est qu’un indicateur parmi d’autres. Et comme beaucoup des statistiques les plus couramment utilisées, elle manque de finesse. Pour « comparer » plus précisément la santé économique de différents États, il existe des indicateurs plus précis. Ils permettent aussi de modérer la discussion : le PIB réel d’abord, mais aussi le PIB par habitant, voire le PIB par heure travaillée par le salarié.
Autant de mesures qui relativisent en partie l’écart français par rapport à nos voisins d’outre-Atlantique. Mais attention, le niveau de vie des Américains a incontestablement davantage progressé que celui des Français.
Sources:
Journaliste : Joséphine Boone
Réalisation : Datagora
Sources : « France, États-Unis : le mythe du décrochage », Jean-Marc Vittori, « Les Echos », 2024.