Vidéo Comment se protéger des moustiques tigres ? Huiles essentielles, répulsif, spray insecticide… « Envoyé spécial » a testé différents produits

C’est le cousin d’un insecte universellement détesté, mais plus petit, plus silencieux et beaucoup plus agressif. Rayé de noir et de blanc, le moustique tigre est avant tout un redoutable vecteur de maladies tropicales, comme la dengue, le virus Zika ou le chikungunya. Les campagnes de démoustication permettent d’en éliminer un grand nombre, mais comment se protéger individuellement de ses piqûres ? Sous la supervision de l’entomologiste Grégory L’Ambert et avec la participation des femelles de l’espèce Aedes albopictus assoiffés de sang (comme les autres moustiques, ce sont eux qui piquent), « Envoyé spécial » a testé les produits disponibles sur le marché.

Parmi les méthodes dites naturelles, on trouve des bracelets anti-moustiques qui diffusent des huiles essentielles de lavande et de géraniol, censées éloigner les insectes. La journaliste d' »Envoyé spécial » va jouer les cobayes : munie d’un tel bracelet, elle glisse sa main au milieu des insectes piqueurs… Pas du tout gênés, ils attaquent aussitôt : au moins dix-sept piqûres en quelques secondes. Verdict : « Inefficace ».

Une nette différence est notée en pulvérisant un répulsif à base d’icaridine en revanche, qui perturbe le système olfactif des moustiques, les désorientant et les empêchant de localiser les cibles humaines. Avec le DEET, l’IR3535 et l’eucalyptus citriodora, c’est l’une des quatre substances reconnues comme efficaces contre les piqûres de moustiques tigres. La fameuse citronnelle, quant à elle, aura « au mieux une efficacité de quelques minutes« , précise le spécialiste, et uniquement à l’endroit où elle est appliquée. Les bougies à la citronnelle ne protègent donc pas des moustiques…

Passons aux diffuseurs et autres serpentins. Les premiers contiennent soit du répulsif, soit de l’insecticide… que l’on respire ; les seconds le plus souvent un produit chimique. Ces substances présentent donc une certaine toxicité, tout comme les bombes insecticides… En l’absence de risque sanitaire, Grégory L’Ambert « je ne recommande pas d’utiliser des produits chimiques« , sauf en cas de dengue signalé à proximité ou si vous voyagez dans un pays où circulent des maladies transmises par le moustique tigre.

Enfin, le chercheur règle le compte avec les lampes UV, à ne pas utiliser à l’extérieur sous peine de «tue beaucoup d’insectes très utiles à votre jardin ou à l’environnement« , et aux appareils à ultrasons, »encore une légende populaire : il est prouvé depuis les années 80 qu’elle n’a eu aucun effet« .

Extrait de « Alerte Moustique Tigre », reportage à voir dans « Envoyé spécial » du 12 septembre 2024.

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