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VIDÉO – Chypre : Images de l’aéroport « fantôme » de Nicosie, abandonné depuis 50 ans

Le 20 juillet marque le 50e anniversaire de l’invasion de Chypre par la Turquie.
Un événement qui a conduit à la partition de l’île.
Vestige de ce conflit encore gelé : l’ancien aéroport international de Nicosie, resté désert depuis 50 ans.

C’est l’un des derniers témoins du passé. Alors que ce samedi 20 juillet marque le 50e anniversaire de l’invasion de Chypre par la Turquie à la suite d’un bref coup d’État d’inspiration grecque, l’aéroport de Nicosie reste un lieu d’histoire abandonné. Autrefois plaque tournante de l’activité, il est resté désert depuis 50 ans, et le temps s’y est arrêté il y a un demi-siècle. Depuis 1974, le site niché sur une colline à l’ouest de Nicosie, la capitale ethniquement divisée de Chypre, abrite de vieux avions, bien que le lieu ait été utilisé auparavant par la RAF britannique pendant la Seconde Guerre mondiale.

Théâtre de batailles acharnées

Construit en 1968, l’aéroport – visible dans la vidéo en haut de cet article – a été le théâtre de certains des combats les plus féroces entre les troupes chypriotes grecques et une armée d’invasion turque en 1974, ce qui a incité les Nations Unies à prendre le contrôle de la zone dans le cadre d’un cessez-le-feu. Depuis lors, l’île a été divisée en deux, les Chypriotes grecs vivant au sud de l’île et les Chypriotes turcs au nord, séparés par une ligne contrôlée par l’ONU qui coupe le territoire d’est en ouest.

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Les négociations de réunification, qui duraient depuis des années, n’ont jamais donné de résultats. Les deux parties de l’île se sont ainsi développées indépendamment. Après 1974, les Chypriotes grecs ont rapidement établi une plate-forme aérienne dans la ville côtière de Larnaca, située à environ 50 km de l’ancienne. Cette nouvelle plate-forme aérienne est restée jusqu’à aujourd’hui le principal aéroport international.

L’aéroport de Nicosie est toutefois resté une zone dite protégée par l’ONU, située dans une zone tampon de l’ONU. Il est interdit d’accès pour des raisons de sécurité et le terminal aérien est verrouillé depuis des décennies. « figé dans le temps », Aleem Siddique, porte-parole de la Force des Nations Unies chargée du maintien de la paix à Chypre (UNFICYP), a déclaré à Reuters que les parties turque et grecque n’ont jamais été en mesure de s’entendre sur la réouverture de l’aéroport, qui a continué à se détériorer au fil des ans.


AB avec Reuters

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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