« Cet appartement est le record du prix au mètre carré à Miami », sourit Michael Wiesenfeld, agent et consultant immobilier dans la ville floridienne. L’appartement dont il parle et dont il a assuré la vente appartenait au DJ français David Guetta. Acheté en 2018 pour 9,5 millions de dollars, le DJ a revendu le bien cette année pour 16 millions de dollars, soit 62 000 euros le mètre carré, battant ainsi le record du prix au mètre carré à Miami, devenue le nouveau repaire des ultra-riches depuis la crise du Covid.
« Dans cet appartement, les vues sont sublimes, et il y a un effet de sérénité du haut du 37e étage, on se dirige vers l’océan… », nous raconte l’agent qui travaille aux Etats-Unis depuis plus de vingt ans. Logé dans une résidence de luxe avec des prestations dignes « d’un hôtel 5 étoiles », comprenant trois chambres, trois salles de bains, l’appartement de 232 m² a d’abord été mis en vente en 2021, explique Michael Wiesenfeld. « Nous avions mis le bien en vente à l’époque en bitcoin. Puis nous l’avons retiré. »
Fin 2023, l’agent immobilier est contacté par un collègue qui souhaite savoir si l’appartement est toujours à vendre, correspondant aux critères d’un de ses clients. « Il m’a contacté vers Noël, et deux semaines plus tard, il était vendu. Ce client nous avait fait une offre inférieure, à 14,5 millions de dollars. On a dit que c’était 16 millions, et il a dit OK », résume l’agent immobilier, qui ne dévoile pas l’identité de l’acheteur, un « milliardaire de la finance ». « Entre 12, 14 ou 16 millions, au final, si ce genre de personne aime vraiment quelque chose, ça ne fait aucune différence. (…) On touche une belle commission », sourit l’agent immobilier, qui se réjouit de ces « presque 70 % de plus-value ». En 2018, lorsque le DJ l’a acheté, l’appartement était à 49 000 dollars le m², nous raconte son agent immobilier.
Comment expliquer une telle hausse des prix ? « Miami a explosé entre l’avant et l’après Covid », explique Michael Wiesenfeld. L’une des raisons de l’attractivité de la ville, qui a vu s’y installer des milliardaires comme Jeff Bezos et des stars du sport, et tout un « écosystème qui rassemble des gens et des entreprises très capitalisées », repose notamment sur sa fiscalité. « Ici, on ne paie que l’impôt fédéral », explique le spécialiste du luxe.