VIDÉO – « Après 7 heures du matin, c’est l’enfer » : comment les communes luttent contre l’afflux de voitures envoyées par Waze
C’est une application bien connue des automobilistes : Waze.
Utile pour raccourcir les temps de trajet, elle est pourtant régulièrement remise en cause par les communes.
La raison ? Afin de proposer le trajet le plus court, cela peut provoquer des afflux d’automobilistes sur des routes non adaptées.
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Le 20 heures
C’est la deuxième ville la plus embouteillée de France. A Bordeaux, en Nouvelle-Aquitaine, « Avant 7 heures du matin, ça roule et après 7 heures, l’enfer commence », » confie un automobiliste au JT de TF1 en tête de cet article. Aux heures de pointe, il faut près d’une heure pour entrer ou sortir de cette ville du sud-ouest. L’application Waze est donc devenue la meilleure amie des conducteurs pour trouver les itinéraires les plus courts et éviter les embouteillages.
Une automobiliste confie que la plateforme lui permet d’emprunter d’autres chemins : « Parfois des petites routes autour des boulevards, parfois des tracés qu’on ne fait jamais dans d’autres zones périphériques ». Mais ces itinéraires de délestage conduisent les automobilistes à emprunter des routes qui traversent de petites villes avec des routes peu adaptées à une telle circulation. Un véritable cauchemar pour certains riverains et pour les villes, qui voient leurs routes se dégrader considérablement.
Des investissements lourds
Exemple sur la commune d’Yvrac (Gironde). Le maire voit arriver des dizaines de véhicules, endommageant la route. « Sur cette partie de la bande roulante, voyez-vous, elle était fissurée à plusieurs endroits et elle est également bombée. La chaussée n’était pas du tout faite pour ça. C’était une petite route départementale, ce n’est pas une route nationale., explique Sylvie Brisson. Cet afflux augmente également considérablement les risques d’accidents. « Nous avons eu tout récemment le décès d’un motocycliste un peu plus loin sur la D115. Nous avons donc interdit de tourner à gauche. » explique le conseiller qui veut maintenant « prendre des dispositions pour dissuader les automobilistes de circuler et d’emprunter cette route ». Un processus qui reste cependant « cher » pour la communauté.
La ville de Bègles, non loin de là, s’est déjà améliorée il y a deux ans. Montant de la facture : 80 000 euros au total. L’adjoint au maire chargé de la Transition écologique, Pierre Ouallet, explique que la ville a installé des bacs pour ralentir la circulation et dissuader les automobilistes d’emprunter certains itinéraires. Dans certains quartiers, « Nous avions environ 1 800 véhicules qui passaient chaque jour »il dit.
L’ensemble du trafic routier du quartier a été repensé : « Nous avons des rues qui étaient à double sens mais qui sont devenues à sens unique. Aux heures de pointe, nous avions 30 % du trafic qui n’était pas des habitants du quartier ou de la ville. Nous avons perdu 16 % de véhicule, ce qui représente 2700 véhicules par jour »se félicite l’élu municipal.
Des résidents plus ou moins septiques
De leur côté, les habitants sont beaucoup plus partagés. « De nombreux riverains empruntent des directions interdites pour accéder aux écoles par exemple. Donc ça peut être dangereux. » dit l’un d’eux. Pour un autre, « Le fait qu’ils aient bloqué un espace un peu plus éloigné facilite les déplacements à pied dans le quartier. Je pense que c’est plutôt positif ».
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Bègles a également réduit la vitesse à 30 km/h depuis 2019. Autant de contraintes qui finissent par porter leurs fruits et obligent les candidatures à détourner leurs itinéraires. « Un aménagement sur une route est signalé à plusieurs reprises. Cela sera répété et à un moment donné, cela sera pris en compte. C’est une perte de temps de passer par là, donc le parcours n’est plus intéressant”, explique Pierre Devos du bureau d’étude du trafic routier Emtis à Bordeaux en Gironde. Pour rappel, en France, 20 millions d’automobilistes utilisent l’application Waze.