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VIDÉO. Antifas, trans et armées : la « brigade des poupées » se prépare à la guerre civile aux Etats-Unis

VIDÉO. Antifas, trans et armées : la « brigade des poupées » se prépare à la guerre civile aux Etats-Unis

Couvrez le feu avec des fusils d’assaut, des raids en forêt en tenue de camouflage et des lunettes de vision nocturne sur cheveux roses… Mia, Vee, JayJay et Eve sont américains, antifascistes, trans et surtout surarmés. Au moins deux fois par mois, leur Doll Squad s’entraîne militairement contre une éventuelle « attaque organisée par des milices d’extrême droite ».

« Ici, dans l’Oregon, les groupes fascistes comme les Proud Boys et surtout les Three Percenters sont très actifs », explique Mia, concierge à l’université de sa ville et créatrice de cette faction armée basée sur la côte ouest des Etats-Unis. -Uni. Pour elle et ses amis, la montée de la guerre a commencé en 2020, lorsque des fusillades dans les rues lors des manifestations Black Lives Matter ont coûté la vie à plusieurs militants antiracistes.

Mis en examen pour meurtre puis acquitté pour cause de légitime défense, Kyle Rittenhouse a cristallisé les craintes des militants de gauche jusqu’ici réfractaires aux armes à feu. « J’ai vu un gamin de 17 ans tirer sur deux gars », raconte Vee, originaire de Kenosha, dans le Wisconsin, où le drame s’est produit à la suite de violentes émeutes. « Je me suis dit : merde, je dois me trouver une arme. »

Ainsi, « pour apprendre à se défendre » avec le Doll Squad, Vee a traversé le pays en bus sur 3 200 km et s’est acheté un fusil semi-automatique. « En tant que transsexuels, les gens de droite nous détestent », explique Eve, pour qui sa transition a aussi été un motif d’enrôlement. « Ils essaient de nous intimider, nous suivent dans la rue (…), l’entraînement, c’est aussi leur montrer que nous ne sommes pas faibles comme ils le pensent. »

Avec la trousse médicale toujours à la ceinture en cas de blessures par balle lors des exercices, les « poupées » s’aventurent dans les profondeurs des bois sombres de l’Oregon pour mettre en œuvre des tactiques martiales. Couchés, accroupis, en mouvement ou statiques, les tirs les plus expérimentés éclatent et manquent rarement la cible.

Sous les salves assourdissantes des canons AR-15, Mia crie des instructions à ses soldats du jour pour les préparer à la violence des combats urbains. «La majorité des gens de gauche sont anti-armes», reconnaît le chef du Doll Squad. « Je veux changer cette culture et inciter chacun à créer son propre collectif pour lutter contre les fascistes. » Regardez notre reportage vidéo en tête d’article.

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