VIDEO. « A peine sortie de chez moi, ce sont des insultes à tout va », témoigne la mère d’un adolescent agressé à Grande-Synthe
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Un adolescent de 15 ans a été victime d’une agression à Grande-Synthe, dans la nuit de vendredi à samedi. Il est le cousin de l’un des deux mineurs mis en examen pour l’agression mortelle d’un jeune homme quatre jours plus tôt.
Elle évoque un « enfer » et on dit que c’est le sujet « des menaces ». La mère du garçon de 15 ans agressé dans la nuit de vendredi samedi à Grande-Synthe (Nord) a témoigné sur franceinfo, dimanche 21 avril. « Je sors à peine de la maison, ce ne sont que des insultes, ça ne m’est plus possible », elle explique. L’adolescent est le cousin de l’un des deux mineurs mis en examen pour l’assassinat de Philippe Coopman.
« Quand je suis sorti, ils m’ont dit : ‘On va te tuer, espèce de gros b… »., ajoute cette femme, qui a accepté de s’exprimer à condition de rester anonyme. Aujourd’hui, elle craint pour ses proches. « Mes enfants sont menacés : ‘Faites attention quand vous les envoyez à l’école, vous méritez de finir pire que votre fils. Et j’espère qu’il n’y arrivera pas et qu’il souffrira’. »
La procureure de la République Charlotte Huet a précisé qu’il avait subi des blessures entraînant une incapacité totale de travail de plus de huit jours. A ce stade, le mobile de cette attaque n’a pas encore été établi. Le maire de Grande-Synthe appelle les habitants à ne pas céder à la psychose. Le dispositif de sécurité a été renforcé dans la commune Nord, sur décision du préfet.
Selon son récit, cet adolescent a été contacté par un ami vendredi soir et l’a rejoint dans un véhicule. C’est alors qu’il « tombé dans une embuscade »affirme cette femme en évoquant « Six personnes cagoulées l’attendent. » Elle assure que ces violences ont été commises parce que son fils portait le même nom qu’un des mis en examen : «Dans les insultes, ils disent encore : nous n’avons pas eu votre cousin, mais au moins nous vous avons eu. »
« Partir les ferait gagner »
« J’ai bloqué mes réseaux sociaux, je ne veux plus aller chercher, ça me dégoûte »continue-t-elle. « Partir les ferait gagner, mais si je pars vraiment, ce n’est même pas pour eux, c’est vraiment pour ma famille »a-t-elle également déclaré à franceinfo, sans donner de précisions sur les personnes qu’elle désignant. « Si cela ne tenait qu’à moi, je ne partirais pas »conclut-elle.
L’agression de son fils est survenue quatre jours après la mort de Philippe Coopman, décédé mardi des suites de coups portés à la tête. A ce stade de l’enquête, il y a des raisons de croire qu’il s’agit d’un « Meurtre aggravé par les circonstances d’une embuscade », a expliqué le ministère public vendredi lors d’une conférence de presse. Deux mineurs, âgés de 14 et 15 ans, ont été mis en examen et placés en détention provisoire. Ils disent qu’ils ont « fixer un rendez-vous » avec la victime de 22 ans via un site de rencontres, se faisant passer pour une mineure.