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Russie : en panique face aux attaques de l’Ukraine, Moscou commande 100 000 tonnes de carburant au Kazakhstan

Les choses se sont quelque peu apaisées ces derniers jours – l’Ukraine s’est cette fois concentrée sur les aérodromes russes où sont basés les bombardiers, notamment les Su-34, qui tourmentent ses civils, ses troupes au front ou ses infrastructures énergétiques.

Les dernières semaines ont néanmoins été les plus mouvementées pour les hydrocarbures russes, avec une campagne de frappes systématiques, menée par Kiev, visant d’importantes installations pétrolières et raffineries de pétrole à portée de ses drones ou missiles.

Au point, semble-t-il, de mettre Moscou dans de réelles difficultés, et d’obliger le Kremlin à faire appel à l’extérieur, en l’occurrence au Kazakhstan, pour l’aider à approvisionner son marché en essence.

Fortes tensions autour du carburant russe

De la mer Baltique jusqu’aux environs de Moscou, près d’une dizaine d’entre eux ont été touchés, dont certains seront difficiles à réparer en raison de la grande dépendance de la Russie à l’égard des technologies et du personnel occidentaux et des sanctions. qui l’a frappée.

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Ukraine – Russie : les avions militaires de la guerre

Une goutte d’eau dans l’océan de carburant que constitue le colosse russe des hydrocarbures ? Pas assez. Comme nous l’apprenions par Reuters le 8 avril, la Russie aurait demandé à son voisin le Kazakhstan de constituer un stock de 100 000 tonnes de carburant, au cas où les attaques ukrainiennes se poursuivraient et continueraient de frapper le marché intérieur russe.

Comme nous l’expliquions le 14 mars suite à Bloomberg, les attaques ukrainiennes contre des installations russes ont un impact réel et tangible. S’il restait encore de la marge, le pays aurait déjà perdu 18 % de sa capacité à raffiner ce brut ouralien qu’il produit si massivement.

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Un chiffre un peu plus tard rapporté à 14% par le même Bloomberg, mais les faits sont là. Le marché intérieur russe est à court d’essence, ou du moins doit déjà s’adapter à de graves tensions, les prix du pétrole dans le monde pourraient bientôt atteindre 100 dollars le baril, comme le rapporte CNBC à la suite de la banque JPMorgan.

Quant aux États-Unis, à quelques mois d’une élection présidentielle qui pourrait être en partie décidée par le prix de l’essence à la pompe, ils sont intervenus auprès de l’Ukraine pour lui demander de cesser ses attaques, facteur d’instabilité supplémentaire dans un monde qui ne il en manque. Comme l’a rapporté Reuters début avril, l’action de l’Ukraine pourrait rapidement avoir des répercussions sur le portefeuille des automobilistes américains.

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Le Kazakhstan à la rescousse : 100 000 tonnes de carburant commandées

Certes, Vladimir Poutine est désormais réélu à la présidence. Nul doute cependant qu’il observe d’un œil inquiet cette nouvelle pression sur le peuple russe, déjà englué dans une longue période d’inflation galopante, frappé par des pénuries provoquant la colère comme la récente « crise des œufs ». , pourrait commencer à tourner le dos à son leader si les difficultés quotidiennes perdurent ou s’aggravent.

Cependant, comme l’a rapporté Newsweek en mars, les grèves ukrainiennes contre les raffineries russes ont un effet direct sur un marché où elles déséquilibrent l’offre et la demande : la première étant moindre, les prix à la pompe, également en Russie, ont fini par grimper.

Alors Moscou ferme les robinets. Habituellement grand exportateur d’hydrocarbures raffinés, et notamment de diesel, il a, comme l’expliquait Le Monde le 1er mars, décidé un moratoire sur les exportations d’essence.

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Mais ce n’est pas tout : il semble qu’elle n’ait d’autre choix que de se tourner vers ses voisins proches pour tenter d’endiguer la crise. Ces dernières semaines, rappelait Zone Bourse le 27 mars, elle avait déjà fait appel à la Biélorussie pour approvisionner son marché en carburant, alors que certaines de ses raffineries les plus productives étaient fermées par des projectiles ukrainiens.

Et c’est cette fois vers le Kazakhstan qu’elle se tourne, comme l’explique Reuters ou, selon l’agence de presse, BFMTV. Avec une commande massive : la Russie aurait demandé au pays de constituer un stock de 100 000 tonnes de carburant pour pouvoir le livrer si nécessaire, si son marché intérieur ne se redressait pas.

Plus grand pays du monde sans accès à la mer, frappé il y a quelques jours par d’importantes inondations comme le rapporte la BBC, le Kazakhstan est aussi un important producteur d’hydrocarbures – et a priori de quoi soulager la Russie.

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Selon les chiffres avancés par Reuters, ses stocks d’essence (Ai-92 et Ai-95, deux indices d’octane différents, à usages variables, dans les automobiles pour l’industrie) dépasseraient les 360 000 tonnes, ceux de diesel s’élèveraient à 435 300 tonnes, et il disposerait de 101 000 tonnes de kérosène pour les avions.

Peut-être Astana peut-elle s’estimer chanceuse que Moscou ait fait cette demande « poliment ». Les relations entre la Russie et le Kazakhstan sont fortes et anciennes, mais quelque peu fluctuantes, comme l’analysait récemment Kate Mallinson pour le groupe de réflexion londonien Chatham House.

Et bien qu’il ne s’agisse certainement que d’une divagation sans conséquence, une conversation privée avec le législateur russe Andriy Gurulyov a été divulguée au cours du deuxième week-end d’avril, comme l’ont rapporté Newseek et Defence Blog. Dans ce document, le faucon russe désigne directement le Kazakhstan comme la prochaine cible d’une éventuelle invasion de Moscou, après l’Ukraine.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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