Victime gratuite d’un piratage massif : les clients victimes peuvent déposer plainte en ligne
Si vous faites partie des millions d’abonnés Free dont les données personnelles ont été volées lors d’un piratage massif la semaine dernière, vous pouvez déposer plainte en ligne, a rappelé la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) dans un communiqué publié mercredi 30 octobre sur son site.
Les victimes ont deux possibilités : porter plainte directement sur le site de la CNIL si elles estiment que « leurs données personnelles ne sont pas suffisamment sécurisées » ou auprès de la police ou de la gendarmerie, si elles « sont victimes de vol ». identité, arnaque ou paiements frauduleux résultant de cette fuite de données.
Mais pour faciliter les millions de demandes potentielles, moins d’une semaine après la cyberattaque d’ampleur contre Free, la CNIL a annoncé que les clients de l’opérateur auront la possibilité de déposer plainte. via un formulaire en ligne, qui sera prochainement disponible sur le site cybermalveillance.gouv.fr, a expliqué la CNIL sans donner de date.
Une enquête ouverte
Vendredi 25 octobre, l’opérateur Free a informé ses clients qu’il avait été « victime d’une cyberattaque visant un outil de gestion » ayant entraîné « un accès non autorisé à certaines des données personnelles associées aux comptes de certains abonnés ». Selon l’opérateur, « aucun mot de passe, aucune carte bancaire et aucun contenu des communications (e-mails, SMS, messages vocaux, etc.) ne sont concernés ».
La fuite concerne les noms, prénoms, adresses email et postales, dates et lieux de naissance, numéros de téléphone, identifiants d’abonnés et données contractuelles. Le hacker, qui a revendiqué la cyberattaque, affirmait détenir les données de 19,2 millions d’utilisateurs, soit la majorité des 22,8 millions d’abonnés de l’entreprise. 5,1 millions d’Iban (numéro de compte bancaire international) seraient également concernés.
L’exploitant a déposé plainte auprès du procureur de la République. Une enquête a été ouverte sur la cyberattaque. Elle a été confiée à la brigade cybercriminalité (BL2C) de la préfecture de police de Paris.