Cculpabilité, colère, frustration, remords… Au cours des 31 dernières années, Rénald Barbot-Jobart est passé par tous les sentiments, tous les états émotionnels. Un homme est la cause de ses tourments. « Un prédateur, habituellement », découvrira-t-il plus tard. Trop tard.
En 1993, Rénald avait 17 ans. Il est clair sur lui-même et sur sa sexualité, mais il vit toujours « enfermé dans le placard ». Sa famille ignore son homosexualité, « ce qui explique que je n’ai pu en parler à personne… » Rénald « a effleuré les murs » pour se faufiler dans une discothèque gay du Mans qu’il fréquentait à l’époque. Un quadragénaire marche autour de lui. Rénald le refuse pendant des semaines. Un soir, l’homme propose qu’ils restent de bons « amis » et lui propose un verre, ce que Rénald accepte. Pourquoi se méfier ?
« Même aujourd’hui, il y a des mots que je n’entends pas »
« D’après les symptômes que j’ai ressentis par la suite, je pense que c’était du GHB qu’il avait mis là… » Cette nuit noire de juin 1993, l’homme ramène Rénald chez lui. Les heures qui suivront marqueront l’adolescent à vie. Quatre heures de maltraitance, d’horreur dont il a conscience sans pouvoir réagir. « J’étais comme un prisonnier dans mon corps », décrit Rénald Barbot-Jobart dans le documentaire « Soumission chimique : pour que la honte change de camp », de la réalisatrice Linda Bendali.
Aujourd’hui installé près de Royan, en Charente-Maritime, avec son mari David, Rénald Barbot-Jobart est reconnaissant envers Linda Bendali : « Grâce à elle car, désormais, je suis victime et non plus coupable, comme je le sentais depuis vingt ans ». années. » Car Rénald a longtemps été empoisonné par les propos humiliants et culpabilisants de son agresseur. « Aujourd’hui encore, il y a des mots que je n’entends pas, des intonations de voix… »
Rénald raconte l’isolement, la honte commune à tant d’histoires de victimes. Trois semaines après les faits, il a tenté de mettre fin à ses jours. Il lui faudra encore trois ans et une phase d’anorexie mentale pour entrer dans le cabinet d’un premier thérapeute, tout en gardant pour lui son traumatisme. « J’ai passé dix ans en thérapie, je suis passée par plusieurs psychologues avant de trouver le bon, celui qui écoute, qui comprend. Qui ne juge pas. »
Un message sur un réseau social d’un jeune homme, comme lui victime d’un viol chimique, a amené Rénald à répondre à cet « appel à l’aide » en racontant sa propre histoire. Lorsque Linda Bendali l’a contacté pour témoigner devant la caméra, Rénald n’a pas hésité. David, son mari, son pilier depuis dix-huit ans, se montre plus circonspect mais la soutient : « Si ça peut te faire du bien et fermer le livre… »
Rénald a donné ce témoignage « 20 % pour (lui-même) et 80 % parce que ça peut être utile à d’autres, parce que ce type de viol arrive tout le temps. Combien de victimes ne disent rien, voire mettent fin à leurs jours ? Les médecins et les policiers devraient être davantage sensibilisés et formés. Et ce documentaire doit être diffusé dans les lycées aussi, il faut le voir ! » Rénald a fait sien le combat de la fille de Gisèle Pelicot, Caroline Darian, pivot du documentaire et fondatrice de l’association M’endors pas. Sa façon de « fermer le livre ».
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