vice-présidences, questure… Dans les coulisses de l’accord entre LR et Macronie
Alexandre Chauveau, édité par Gauthier Delomez / Crédits photo : AFP
modifié à
09:38, 24 septembre 2024
Au lendemain de la réélection de Yaël Braun-Pivet, députée Renaissance, à la présidence de l’Assemblée nationale, les élus désigneront ce vendredi après-midi les membres qui occuperont les postes clés de l’hémicycle. Et grâce à une alliance commode avec le parti de Macron, Les Républicains pourraient arriver en force.
Le camp présidentiel et Les Républicains devraient remporter le plus grand nombre de postes clés à l’Assemblée nationale ce vendredi. Une projection qui est la conséquence d’un accord entre ces deux groupes politiques. Depuis plusieurs jours, Laurent Wauquiez, le chef de file de la droite républicaine, et Gabriel Attal, le Premier ministre démissionnaire, négocient une alliance de circonstance.
Deux postes pour la vice-présidence de l’hémicycle
Concrètement, en échange du soutien des députés LR à Yaël Braun-Pivet pour la présidence de l’hémicycle, Laurent Wauquiez a négocié plusieurs postes clés pour son groupe. Dans le détail, deux des six postes de vice-présidente, dont un pour Annie Genevard, députée et secrétaire générale des Républicains, un siège à la questure très convoitée qui devrait, a prioriretour à la députée des Alpes-Maritimes Michèle Tabarot, ainsi qu’à deux secrétaires de bureau de l’Assemblée.
Ce n’est pas tout : Laurent Wauquiez avait également mis dans la balance la présidence de la commission des finances, qui donne accès à un certain nombre de prérogatives en matière budgétaire, ainsi que le poste de rapporteur général du projet de loi de financement de la Sécurité sociale.
Laurent Wauquiez rejette toute alliance avec le parti de Macron
En échange, le camp présidentiel hériterait d’un poste à la questure, d’une vice-présidence et de trois secrétaires. Ce pacte sera-t-il respecté ? La réponse sera donnée d’ici ce samedi, mais il s’agirait dans tous les cas d’un véritable coup d’État réalisé par la droite républicaine qui ne compte que 47 députés.
Il s’agit d’un indicateur du potentiel équilibre futur de l’Assemblée, même si Laurent Wauquiez rejette toute alliance avec le parti de Macron à plus long terme, et maintient ainsi son refus de participer à toute coalition gouvernementale.
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