Verts, libertaires, pro-vie… Derrière Trump et Harris, qui sont les autres candidats ?

Et Kamala Harris ici. Et Donald Trump là-bas. Et Kamala a fait ceci. Et Donald a fait cela. Et Harris a dit ceci. Et Trump a dit cela… Si nous parlons d’élections présidentielles américaines de 2024, vous pensez normalement à « une date butoir de plus en plus proche » (c’est le 5 novembre). Et vous pensez à « Donald Trump contre Kamala Harris », le match de géants entre l’ex-président et le vice-président.

Oui, mais voilà, ils ne sont pas les seuls en lice, même si le système électoral américain et son « winner takes all » font que l’un des deux sera forcément le vainqueur. Écologiste, libertaire, prohibitionniste… Qui sont les autres candidats à l’élection présidentielle américaine ? Les voici.

Jill Stein (Parti vert)

Agée de 74 ans, cette ancienne médecin diplômée de Harvard n’en est pas à sa première campagne : elle avait déjà été candidate à la présidentielle en 2012 (0,3% des voix) et en 2016 (1%). Son parcours d’aide-soignante l’a amenée à s’intéresser aux liens entre santé publique et environnement. Le militantisme n’était alors pas loin, et l’un de ses premiers combats fut contre les centrales à charbon.

Comptant parmi ses soutiens l’acteur Viggo Mortensen, Jill Stein soutient le mouvement pro-palestinien. Ancienne démocrate, elle défend l’idée d’un Green New Deal et de la gratuité de l’enseignement universitaire.

Chase Oliver (Parti libertarien)

Il est lui aussi un ancien membre du Parti démocrate. Chase Oliver, 39 ans, a rejoint le Parti libertarien en 2010. Il s’est présenté sans succès au poste de sénateur de Géorgie en 2022. Oliver est gay, selon le magazine Iowa La Gazettecomme « armé et gay ».

Voulant mettre fin à l’aide américaine à l’Ukraine ou à Israël, Chase Oliver est donc pro-armes. Il se dit également favorable à la légalisation de toutes les drogues, et le changement climatique sera résolu selon lui grâce à la loi du marché.

Cornel West (Indépendant)

Le septuagénaire, passé par Harvard et Princeton, arrive sans étiquette. Philosophe et universitaire, ce natif de Tulsa, dans l’Oklahoma, est un spécialiste de la question raciale aux Etats-Unis.

Se décrivant comme un « socialiste non marxiste », Cornel West veut défendre les salaires, le logement et l’environnement. Il appelle à un cessez-le-feu permanent à Gaza et à la fin de l’OTAN. C’est sa première candidature à la Maison Blanche.

Randall Terry (Parti de la Constitution)

Le New-Yorkais de soixante ans est présenté par son équipe de campagne comme un personnage aux multiples talents : écrivain, personnalité de la télévision, musicien, conférencier…

Randall Terry, père de sept enfants, est aussi et surtout l’une des principales figures anti-avortement aux Etats-Unis. Il avait déjà tenté sa chance, sans succès, lors de la primaire démocrate de 2012.

Peter Sonski (Parti de la solidarité américaine)

Avec cet homme de 61 ans, originaire de Nouvelle-Angleterre et anti-avortement, les chrétiens peuvent compter sur un candidat presque exclusivement centré sur la « famille » et son « épanouissement ». Et pour cause : Peter Sonski est père de neuf enfants.

Son objectif : restaurer les « valeurs » dans la politique américaine.

Michael Wood (Parti de la prohibition)

La prohibition ? Oui, elle a son propre parti, qui se vante d’avoir présenté un candidat à chaque élection présidentielle depuis 1872.

Cette année, c’est Michael Wood, un Californien qui est « un ancien PDG », comme le dit sa biographie. Comme son nom l’indique, le parti prône la tempérance. Autrement dit : l’interdiction de l’alcool.