vers une transformation des boulevards périphériques des villes ?

Le boulevard périphérique parisien a été construit de 1956 à 1973, en grande partie sur le tracé des fortifications de Thiers abandonnées par l’armée. Mais va-t-il durer éternellement ?

Anne Hidalgo a décidé d’abaisser la vitesse maximale autorisée à 50 km/h sur le périphérique à partir du 1er octobre, mais cette route que l’on ne parvient pas à fluidifier est-elle vouée à rester un périphérique ? Les périphériques, contournements ou « tangentielles » sont des sortes d’autoroutes urbaines bruyantes et sales construites dans les années 1960 pour désengorger les centres-villes. Quel est l’état actuel de ces ouvrages ?

Le nom de boulevard périphérique vient du vocabulaire militaire, le boulevard périphérique désignant au XVIIIe siècle une route construite parallèlement au front, à l’arrière, hors de portée de l’ennemi. Ce n’est peut-être pas tout à fait un hasard si à Paris le boulevard périphérique a été construit sur le tracé d’anciennes fortifications destinées à combattre une éventuelle intervention extérieure. Car c’est bien à cela que servent les boulevards périphériques et les rocades : tenir hors de portée des grandes villes ceux qui n’y habitent pas.

En revanche, en termes de trafic, nulle part en France ces boulevards périphériques n’ont réussi à résoudre le problème des embouteillages. Les Parisiens, les Bordelais et les Lyonnais y passent en moyenne cinq jours par an, complètement à l’arrêt.

Alors, 50 ans après leur création, il est temps de faire le point et pourquoi pas de les réinventer. Pour l’instant, on voit les vitesses ralentir partout. De 110 km/h à 90 km/h à Toulouse, de 90 km/h à 70 km/h à Lyon, bientôt 50 km/h à Paris. Cela semble faire perdre beaucoup de temps, mais en moyenne, ce n’est que quelques minutes de différence. Et ralentir, c’est peut-être le début de la transformation de ces routes dans une époque qui change.