En quête d’économies, le gouvernement entend également contenir les dépenses de santé. Même si l’objectif national de dépenses de santé (Ondam) a augmenté de 9 milliards d’euros en 2025 (+ 2,8 %, soit plus que l’inflation), l’assurance maladie devra donc aussi faire un effort, d’autant qu’elle doit amortir la hausse des dépenses de santé. consultation de 26,50 € à 30 € négociée en juin avec les syndicats de médecins.
Pour y faire face, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2025 propose d’augmenter le ticket modérateur pour les médecins et sages-femmes, cette partie de la consultation non remboursée par l’assurance maladie et laissée à la charge du patient (mais le plus souvent prise en charge par les mutuelles). compagnies d’assurance).
Le gouvernement n’a pas officiellement annoncé de combien augmenterait ce ticket modérateur : il s’agira, explique-t-il, de « précisé après discussions avec le secteur ». Elle table cependant sur 1,1 milliard d’euros d’économies, ce qui permet d’envisager une augmentation de 30 à 40 %. En bref : alors que l’assurance maladie devait rembourser 21 € par consultation, et les mutuelles 9 €, ce sera donc 18 € et 12 €. Ou plutôt 16 € et 12 €, pour tenir compte de la franchise de 2 €.
« Les groupes les plus vulnérables seront protégés »
Cette augmentation du ticket modérateur sera relativement indolore pour 95 % des patients bénéficiant d’une complémentaire santé. Sauf que les mutuelles pourraient être amenées à augmenter leurs tarifs, qui ont déjà augmenté en moyenne de 8 % en 2024. Si les mutuelles critiquent un désengagement de la Sécurité sociale, la part de la Sécurité sociale dans les dépenses de santé ne cesse pas. augmenter, notamment en raison de l’augmentation du coût des soins hospitaliers.
Quant aux 5% de patients qui ne disposent pas de mutuelle, « les groupes les plus vulnérables seront protégés »a assuré la ministre de la Santé Geneviève Darrieussecq. Elle souligne ainsi que les bénéficiaires de l’assurance maladie complémentaire solidaire (C2S) ne seront pas concernés, pas plus que les patients atteints de maladies de longue durée (ALD) qui bénéficient d’une prise en charge à 100% des soins et médicaments liés à leur pathologie. leur maladie.
Le gouvernement a également annoncé qu’il refusait de modifier, en 2025, le dispositif ALD, pourtant très coûteux (104 milliards d’euros, soit 60 % des dépenses de l’assurance maladie), et qui profite à près de 14 millions de patients.